Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Le nouveau centre inauguré
après avoir reçu des points qui leur sont octroyés à partir de la composition de leur famille et de leurs revenus. »
Les bénéficiaires doivent présenter des justificatifs attestant de leur situation (livret de famille, pièce d’identité…). « Nous aidons les familles selon des barèmes. L’idée est de ne pas favoriser certaines au détriment d’autres qui sont davantage dans le besoin », poursuit la Sartrouvilloise qui travaille aux Restos une journée et demie par semaine.
À la retraite, Francine est trésorière et secrétaire dans deux autres associations. « Les gens que nous aidons sont très reconnaissants. Ils ne prennent pas des produits qu’ils ne vont pas consommer. »
Des retraités, des étudiants, des familles… vont aux Restos. « Il y a parfois des réfugiés politiques comme une femme qui s’est sauvée du Tibet et qui vit désormais à Sartrouville. »
Le centre fournit en moyenne chaque semaine six repas à une personne aidée. Il est réapprovisionné tous les lundis matin par un réseau interne et aussi par la « ramasse ». « La « ramasse » correspond à ce qu’il y a dans les magasins alentour. Idéalement, il nous faudrait une tonne de collecte par semaine… Nous ne donnons aucune nourriture périmée et la température de nos réfrigérateurs est fréquemment contrôlée. Quand Coluche a créé les Restos il ne pensait sûrement pas que l’association durerait aussi longtemps. Et la situation ne s’améliore pas !… »
80 bénévoles
Patrice Blanc, président des Restaurants du coeur, avait tenu à être présent. « Nous aimerions que d’autres partenariats entre des bénévoles et des équipes municipales se développent dans les Yvelines et en France. Ce centre, avec une équipe de quatre-vingts personnes, est un modèle. »
D’une surface de quatre cents mètres carrés, le site dispose d’une pièce pour les bébés. Des bénévoles aident en outre certains bénéficiaires dans leurs tâches administratives.
« Nous accueillons de plus en plus de jeunes y compris des étudiants. Dans certains départements nous mettons en place des centres à l’intérieur même des facultés afin d’accueillir ces jeunes dont les bourses ne sont pas suffisantes. En milieu rural, nous aidons de plus en plus d’agriculteurs retraités qui n’ont pas les moyens de boucler leurs fins de mois. » Un peu plus de deux mille centres des Restos du coeur existent en France. « Nous cherchons des jeunes bénévoles afin de faciliter le contact avec les personnes que nous accueillons. »