Le Knärr, bateau viking baptisé et mis en Seine

Depuis le 9 décembre et jusqu’au 24, le village de Noël est installé place Abbé-pierrede-porcaro à Saint-germainen-laye.

C’est l’occasion de découvrir les spécialités alsaciennes, provençales, du Sud-ouest et de la région de Champagne des chalets gourmands. L’occasion aussi de redécouvrir les santons de Noël, les bougies… de Charroux. « C’est la deuxième année que nous venons au marché de Noël pour proposer nos bougies, les seules bougies labellisées RAL, non toxiques, expliquent Romain et Victoria. Cette année nous avons ouvert un magasin à Québec et l’année prochaine nous serons également présents à Montréal et Londres ». Plus loin c’est « Tout l’or du monde » qui propose la châtaigne et le miel des Cévennes… et bien sûr pas de marché de Noël sans le vin chaud de la maison Hardy, célèbre pâtissier-chocolatier de la rue des Louviers. « Il est divin, on devine tous les parfums qui s’exhalent », témoignent Michèle et Marieelise. « Nous sommes présents sur le marché depuis le début, cela doit faire à peu près une vingtaine d’années… », confie Béatrice Hardy.

Chaque jour des animations sont prévues pour les enfants, des concerts de chants de Noël… et la rencontre avec le Père Noël : « J’ai toujours beaucoup de succès, c’est la magie de Noël qui prend le dessus » !

L’ovillois Jean-marc Lecomte a mis samedi dernier à l’eau sa dernière oeuvre, le Knärr, bateau viking du XIE siècle dont il a fait les plans et qu’il a construit seul dans son jardin, parce que sa taille de près de 6 mètres ne permettait pas de le faire dans son garage. Près de cent personnes assistaient à son baptême, dont deux de ses dix petits-enfants déguisés en Vikings, une fanfare de cors de chasse, et de nombreux amis.

En 2007, Jean-marc visite le musée des Terre-neuvas de Fécamp et la Cité de la mer à Dieppe où étaient exposées deux maquettes de bateau viking, et l’idée lui est vient de construire le Knärr. Cela a nécessité deux années d’études et six années de construction pour ce passionné. « Le bateau, je suis tombé dedans quand j’étais petit, déclare-t-il. Originaire de Sartrouville où subsistaient des chantiers navals à ma naissance, je bricolais à 6 ans de petits bateaux en bois, puis de plus grands modèles, et je me suis tout naturellement orienté vers le métier d’ébéniste ».

Un passionné de bateau et du bois

Ce passionné n’en est pas à son coup d’essai. En parallèle à son métier, il a construit de nombreuses embarcations, comme un kayak de mer à balancier dont Alain Dominique Perrin, président de la fondation Cartier dira, à sa construction : « Ce n’est pas un kayak ! C’est un objet d’art, de rêve, une oeuvre forte, c’est le délire d’un créateur qui a eu la chance de pouvoir aller au bout de ses rêves ». Il a aussi à son actif sa « Coquille de noix » où seul un enfant de petite taille peut accompagner un adulte, une yole de chasse de 4,20 m, et une bonne dizaine de périssoires cauchoises dites « d’etretat ». Dans quelques jours, le Knärr sera conduit à Saint-valéry-encaux où son créateur compte bien lui faire goûter l’eau salée de la Manche.