Les salariés de Mcsyncro en grève

« Le mouvement continuera jusqu’à ce qu’on obtienne satisfaction. » Dramé Ansouman est salarié chez Mcsyncro. L’entreprise, membre du groupe Eurofit dont le siège est en Belgique, est spécialisée dans l’assemblage de roues pour le compte du constructeur automobile PSA.

Une hausse des salaires demandée

Délégué syndical CGT, Dramé Ansouman est le porte-parole de la vingtaine de salariés et intérimaires qui ont entamé un mouvement de grève depuis le 5 décembre. « Cela fait suite à l’échec des négociations annuelles obligatoires du 24 novembre qui se sont déroulées à Roissy. » Parmi les revendications : « On demande une augmentation des salaires, de l’embauche sur les postes pérennes pourvus depuis une dizaine d’années par des intérimaires et un partage équitable des bénéfices du groupe. » Selon le délégué syndical, les trois sites français de Mcsyncro, Chanteloup, Guichen (35) et Onnaing (59), forts de 105 salariés, cumuleraient un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros et un bénéfice de plus d’un million d’euros.

Les grévistes refusent les mesures proposées en réponse par la direction : 3 % de hausse de salaire à partir du 1er janvier - « Quand on est au SMIC, ce n’est pas suffisant », estime Dramé Ansouman - et une prime exceptionnelle de 300 euros en décembre.

« On ne travaille plus du tout, mais notre employeur a fait venir quatre travailleurs belges et des cadres du site de Valenciennes. Ils font le travail avec quelques intérimaires. Nous avons fait un recours en référé devant le tribunal de Versailles pour dénoncer la présence de ces salariés extérieurs. » L’audience était prévue mardi 13 décembre à 11 h.

La direction n’était pas joignable pour exprimer sa position dans cette affaire.

Une vingtaine de salariés et intérimaires de Mcsyncro a cessé le travail depuis le 5 décembre.