Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Dans les coulisses du grand magasin
Dans un plan Com’ bien fait, intitulé Côté Coulisses, les magasins Carrefour ont invité leurs clients à découvrir leurs ateliers de confection et les caisses. L’objectif : démontrer que la grande surface verse dans l’artisanat.
Mathieu Ricou, le directeur du magasin Carrefour de Montesson accueillait ce mercredi 7 décembre une quinzaine de clients. Croissants, chocolats fait maison, jus de fruit bio pressé par son responsable des produits frais (6 000 références, N.D.L.R.), Jocelyn Camard. Le directeur brise rapidement la glace. Il rappelle le passé avec sur ce même site un ancien grand magasin des années quatre-vingt, la marque Mammouth, connu parmi les anciens Montessonnais ou Sartrouvillois.
« Ici Carrefour, c’est 20 000 m2 et 3 millions de passages par an, poursuit Mathieu Ricou. C’est une place incontournable pour faire ses achats. Nous vous proposons une expérience unique : vous montrer l’arrière-boutique ; tout ce que nous faisons pour vous au quotidien. »
L’opération de communication (220 magasins en France) intitulée Côté Coulisses, est une « immersion ludique et interactive pour ses clients, à travers des ateliers, des visites guidées et des rencontres avec les professionnels de l’enseigne (…) ». Le temple de la consommation ne propose plus des produits industriels mais, au contraire, Carrefour Montesson, c’est 120 métiers d’artisanat sur le site. « Nous réalisons 22 000 pièces en chocolat. Nous avons une chocolatière. Le pain, il est fabriqué ici dans nos fours avec de la farine label Rouge ou bio. » Les clients découvrent que 720 employés travaillent sur site. De 2h du matin à 20h, les 38 personnes du fournil sortent 1 500 baguettes rustiques chaque jour; 2 800 le samedi.
Pendant deux heures, la quinzaine de clients a pu découvrir le fonctionnement du magasin à travers une série d’ateliers emblématiques de la vie d’un hypermarché : élaboration du pain (pétrissage, lamage, cuisson…), fromagerie, fleuriste. « Je vous invite aussi à découvrir un atelier autour d’actions menées pour lutter contre le gaspillage alimentaire », explique le directeur du grand magasin qui accueille tout de même 15 000 clients au quotidien.
Parmi eux, Marc de Houilles vient faire ses courses ici depuis les années quatre-vingt. « Je suis curieux de voir l’envers du décor. C’est une bonne idée. Nous sommes client avec mon épouse. On fait les courses pour sa tante qui a 87 ans. Nous aimons la viande, le rayon poissonnerie. » A ses côtés, Gérard de Sartrouville a revêtu son tablier, s’est lavé les mains et va faire du pain. « Je viens régulièrement ici. J’aime les légumes et la viande. On ne les voit pas toujours travailler à la découpe. Avant on voyait les salariés travailler dans les arrière-boutiques. »
Ce choix de la transparence a semblé être une bonne idée à ces clients de la semaine qui sont repartis de Carrefour avec une autre image de leur hypermarché. « Nous donnons ainsi une image plus humaine, explique Mathieu Ricou. J’aime l’idée de rendre visible l’invisible en montrant ce qu’on fait. C’est aussi notre savoir-faire qui doit être valorisé. »