Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
La façade du centre Malraux inchangée
La Ville doit renoncer au ravalement du centre culturel André-malraux. Laurence Bernard a pointé la législation actuelle, trop contraignante.
Mauvaise nouvelle pour les amoureux du centre culturel André-malraux situé quai Voltaire à quelques mètres de la salle Le quai 3. Sa façade ne sera pas rénovée. Le maire Laurence Bernard a fait cette annonce en conseil municipal.
« Nous avons fait des économies en ce qui concerne le ravalement du Quai 3 et je me faisais une joie de faire celui du centre culturel André-malraux. J’ai malheureusement appris que nous n’avons plus le droit de faire des ravalements sans entreprendre des travaux d’isolation et de menuiserie. Les services techniques m’ont dit qu’il ne faudrait pas prévoir 70 000 mais 400 000 euros ! Donc nous ne ferons rien ! Nous sommes encore victimes d’une réglementation… »
Le maire adjoint aux finances Alain Toret a précisé que « cette loi qui impose de faire l’intégralité des travaux d’isolation thermique s’applique aussi aux particuliers ».
Laurence Bernard a affiché sa colère. « Aujourd’hui, on ne peut plus ravaler un édifice sans dépenser une somme folle pour faire son isolation. On ne rénovera plus les bâtiments municipaux car cela nous coûtera trop cher. Je suis très déçue de ne pas pouvoir toucher à la maison André Malraux après la rénovation du Quai 3. »
Sécurisation des écoles
Alain Toret a confirmé que la commune a dépensé moins que prévu pour les rénovations de plusieurs bâtiments et notamment du Quai 3. Cette économie va permettre à la Ville de poser des châssis de fenêtres dans les ateliers municipaux suite au passage de la commission communale de sécurité. « Cela ne va pas être une dépense considérable. Nous allons prélever l’argent nécessaire sur le reliquat du ravalement de l’ensemble des façades du Quai 3. » De « l’argent non utilisé » va servir également à financer des travaux sur l’armoire électrique de la piscine (pour 7 000 euros).
Alain Toret a annoncé par ailleurs la volonté de la commune de sécuriser ses écoles pour 50 000 euros (30 000 euros pour les écoles élémentaires, 20 000 euros pour les écoles maternelles). « Ce n’est qu’un début. Il s’agit de travaux demandés par les parents. Nous avons choisi de nous polariser sur des choses utiles. » Là aussi la municipalité va piocher sur un reliquat concernant cette foisci la réfection de l’église Saintwandrille, « les travaux de l’édifice étant un peu moins coûteux que ce qui avait été imaginé au départ ». « Nous déplaçons ainsi 160 000 euros d’une ligne à une autre sans modifier en rien l’équilibre global de notre budget. »
Postes anti-crues
Laurence Bernard a indiqué que cette sécurisation des écoles est l’une de ses priorités. « Ce n’est pas simple car chaque établissement a ses particularités. Il faut être intelligent, ne pas se lancer dans des dépenses inconsidérées, avoir du bon sens, travailler avec les enseignants et les parents d’élèves. Nous pourrons en profiter pour changer des choses vétustes, comme par exemple des portails, sans enlaidir nos écoles en les « bunkérisant ». Je vais être extrêmement attentive à ce qui va se faire. »
Enfin, la Ville va faire un « effort particulier sur les postes anti-crues ». « Nous prévoyons une dépense supplémentaire de 35 000 euros afin de pouvoir être à la hauteur d’un sinistre du même ordre que celui qui s’est produit cette année. Il ne s’agit pas d’attendre le prochain budget », a expliqué Alain Toret.
Laurence Bernard a précisé que des scaphandriers vont descendre dans la Seine pour l’occasion. « Je voulais que ces postes anti-crues soient opérationnels avant l’hiver », a-t-elle conclu.