À 40 ans, Cédric Philibert réalise un retour gagnant à Conflans

On l’avait laissé un soir de mai 2011 en train de faire ses adieux au public de Conflans en compagnie de son coéquipier Benoît Tranchant. Après neuf ans au club de Conflans-andrésyjouy (CAJVB), Cédric Philibert mettait un terme à sa carrière à 35 ans. À ce moment-là, il était difficile d’imaginer qu’il reporterait un jour le maillot bleu et blanc. Les années ont passé, il a longtemps résisté, mais la passion l’a finalement rattrapé. « Le volley coule dans mes veines, raconte le central. J’avais une furieuse envie de reprendre. Quand le nouveau coach m’a contacté, j’ai senti que je devais y aller. »

Il faut dire qu’après douze ans en Élite (ex N1), Conflans venait de descendre en Nationale 2 au terme d’une saison catastrophique de bout en bout. « L’an passé, les joueurs étaient apeurés, reprend Philibert. Je suis revenu avec l’objectif d’apporter ma bonne humeur mais aussi de la confiance à mes coéquipiers. »

Une parenthèse sur les pistes d’athlé

Restait à savoir dans quel état physique serait Cédric Philibert après avoir passé cinq ans loin des terrains de volley. Mais le bonhomme n’est pas du genre à rester sans rien faire. Ces dernières années, il est allé fouler les pistes d’athlétisme du côté de Franconville avec en prime un titre de champion du Val-d’oise vétérans sur le 400 mètres. « Physiquement, je suis encore au niveau, assure Philibert. Et puis en N2, le niveau n’est pas aussi élevé qu’en N1. C’est confortable pour reprendre. » Au sein d’un groupe qui vise la remontée en Elite, il apporte un vrai plus quand il est présent sur le terrain. Dimanche dernier contre Tours (victoire 3 sets à 1), son entrée au troisième set a été décisive. « On va dire que je suis le stabilisateur de l’équipe, je vais chercher des ballons en défense, j’amène un peu de vista. Je prends beaucoup de plaisir au sein de ce groupe qui est talentueux. On a les moyens de monter en fin de saison. »

Pour Olivier Le Flem, l’entraîneur du CAJVB, l’apport de Cédric Philibert cette saison est indéniable. « C’est notre papy, glisse-t-il affectueusement. C’est le remplaçant idéal, notre septième homme. Contre Tours, son entrée a été décisive. Il a une belle vision du jeu, sa sagesse et son flegme permettent à l’équipe d’être plus sereine. Sa grande force, c’est qu’il analyse tout et arrive à prendre du recul. Tout le monde a une grande confiance en lui. »

On peut légitimement se demander si Cédric Philibert décidera de prolonger l’aventure en fin de saison. Mais le principal intéressé assure qu’il n’a pris aucune décision pour le moment. « Même si je m’amuse sur le terrain, cela demande beaucoup d’investissement. Pour le moment, le futur est un grand point d’interrogation. Je n’ai pas envie de prendre une décision à chaud. » Au regard de ses dernières performances, il n’est pas exclu que l’amour du volley prenne le dessus.