Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les trafiquants de la rue du Mont Olivet condamnés
Deux hommes de 23 ans et l’autre plus vieux âgé de 41 ans, surnommé Léon, ont été lourdement condamnés jeudi 29 décembre par la 6e chambre du TGI de Versailles.
Le 29 novembre, des perquisitions
L’affaire démarre par une accusation dans une autre affaire de violences conjugales. Les policiers reçoivent des renseignements concernant deux hommes domiciliés rue du Mont Olivet à Sartrouville qui seraient des trafiquants de drogue, de l’héroïne notamment. Des écoutes téléphoniques confirment les accusations. Le 29 novembre des perquisitions sont menées aux domiciles des deux suspects.
Dans le premier appartement, les enquêteurs retrouvent 153g de cannabis, deux balances, un couteau, une paille ainsi qu’une boîte avec des résidus de cocaïne. Dans un mixer, une pâte avec de la cocaïne. L’homme nettoyait sa salle de bain à la javel. « Je n’ai jamais fait de commerce de MDMA (ecstasy). J’ai revendu du cannabis pendant un an et gagné 300 €. J’ai acheté de la cocaïne pour en consommer 10 ou 11g par semaine. Le mixer, c’était une expérience qui a raté. J’ai voulu mettre 20g de cocaïne avec de la poudre de médicament (et de l’acétone, N.D.L.R.) pour faire plus de drogue. » Dans le box, celui qu’on appelle Léon affiche un casier vierge. Il explique tout comme son avocat que la mort de son père en 2009 puis de sa mère en 2015 seront deux tsunamis qui vont faire basculer sa vie dans le trafic de drogue. « La cocaïne, ce n’est pas une bonne chose. On fait n’importe quoi avec la cocaïne. C’est festif, on croit que ça réveille mais ça ralentit le cerveau. »
Dans l’autre appartement, le suspect est couché dans son lit quand la police arrive. On retrouve 20g de cocaïne et une somme de 2 430 €. Une balance et trois téléphones. « Je consomme de la cocaïne mais je n’ai rien vendu sinon 2g. »
- Mais vous avez reconnu qu’un téléphone servait juste à la revente de la drogue.
- C’est vrai mais je n’avais que peu d’amis.
La procureure a indiqué que les deux prévenus minimisaient leur responsabilité et revenaient sur leurs déclarations faites devant la police. « L’un avait reconnu dealer depuis 2009 mais à présent raconte qu’il trafique depuis un an. Il minimise la rente. On compte quatorze clients. 500 à 600€ par semaine. 1g c’est 60€ sur le marché. Tous les chiffres correspondent. » et de poursuivre : « Pour l’autre, on retrouve 2 430 € et 1 000 € de cocaïne. Les deux hommes se connaissent. Ce n’est pas un petit revendeur amateur. Il a déjà été condamné. » Pour l’avocat d’un des dealers « il faut nécessairement une partie de rédemption dans la peine que vous allez lui infliger. »
La rédemption, le tribunal n’en a cure. 4 ans de prison ferme avec maintien en détention.