Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les « anti » attaquent l’arrêté de défrichement
Si certains, comme les Ateliers de l’environnement et de la démocratie, se déclarent en faveur du projet de la « Virgule » saint-germanoise, de leur côté les « anti » restent toujours aussi actifs. Ainsi, au moins quatre des associations menant le combat, Ensemble Pour l’environnement de Saintgermain-en-laye (EPESG), la Société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France (Sppef), Sites et Monuments et enfin Patrimoineenvironnement ont décidé de mener une nouvelle action. Elles ont chacune déposé un recours gracieux contre l’arrêté préfectoral autorisant des défrichements dans les forêts de Saint-germain-en-laye et de Versailles indispensables à la réalisation du projet.
Signé le 30 septembre dernier par Bruno Cinotti, le directeur départemental des territoires, il concerne seize parcelles à Saint-germain-enlaye pour une surface totale défrichement de bois de 24 772 m2 sur les 43 455 m2 concernées par l’arrêté. Ces zones se situent le long de la RN184, de l’avenue Kennedy et de l’avenue des Loges. Rien que sur cette dernière zone, située dans la perspective du château, ce sont plus d’une centaine d’arbres qui devraient être abattus. Des alignements d’arbres seront également coupés sur la terrasse du château de Saint-germain-en-laye pour permettre la réalisation du couloir de correspondance entre la future ligne de tramtrain et le RER A.
« La présente autorisation de défrichement est subordonnée à l’engagement de la réalisation de travaux de boisement ou de reboisement sur une surface minimale de 17,3820 ha, soit un coefficient multiplicateur de 4, ou de travaux d’amélioration sylvicoles d’un montant équivalent de 430 552 €, au terme d’un délai maximum d’un an à compter de l’obtention de ladite autorisation, précise le document dans son article 3. Cette obligation pourra être acquittée en versant au Fonds Stratégique de la Forêt et du Bois une indemnité financière d’un montant équivalent au terme du même délai. »
Des engagements bien insuffisants pour ces associations qui, il y a quelques mois, avaient décidé d’interpeller de nombreux responsables politiques dont la ministre Ségolène Royal et Valérie Pécresse en tant que présidente du Stif et en tant que présidente de la région Ile-de-france pour demander l’abandon de ce projet de « Virgule ». Un projet qu’ils voient comme faisant notamment peser une grave menace sur le patrimoine et l’environnement.