Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
La démolition du château prévue cette année
Les Amis du domaine de la Brunetterie oeuvrent en partenariat avec la Ville dans le but de préserver et réaménager le parc et de restaurer les bâtiments historiques de la propriété, à l’exception du château qui sera démoli cette année.
Le devenir du domaine de la Brunetterie, propriété du XIXE siècle appartenant à la Ville depuis 1991, semble se préciser. En novembre 2015, la Ville a financé (5 000 euros) une étude opérationnelle d’une année, auprès d’étudiants en master 2 de l’école nationale supérieure d’architecture de Versailles. Une initiative approuvée par l’association « Les Amis du domaine de la Brunetterie », créée en avril 2014 et composée de 40 membres et d’une trentaine de sympathisants. Elle est présidée par Georges Barthe, Orgevalais spécialiste de la restauration du patrimoine.
« Sur la base d’un cahier des charges que nous avons proposé, tout le raisonnement de l’étude a été centré sur l’idée d’un parc public », explique George Barthe. L’étude, qui se veut un véritable outil de travail pour la commune comme pour l’association, dresse un état des lieux du parc et des bâtiments existants, mettant l’accent sur le volet historique et patrimonial.
Manifestation culturelle
Parmi les certitudes, le château sera démoli cette année. « Nous ne connaissons pas la date, peut-être au cours du premier semestre, avance George Barthe. L’important pour nous est que cette démolition soit l’occasion d’une manifestation culturelle positive au profit des habitants. Beaucoup d’anciens sont désolés de voir ce bâtiment disparaître… » Les animations restent à préciser. « On souhaite qu’il puisse y avoir des projections, de la musique, une exposition en lien avec l’histoire du lieu et la famille Foisil, dernière propriétaire du château. »
En lieu et place du château, il sera aménagé une terrasse. « Avec une balustrade et un pupitre rappelant l’histoire du château, cela servira d’espace pour des manifestations culturelles à l’image de celle que nous allons organiser au moment de la démolition. » L’association souhaite que l’escalier extérieur et les caves de la propriété soient conservés. « Les caves pourront servir de lieu de stockage. »
Parkings
Selon l’association, deux points de l’étude restent à approfondir avec la municipalité. « Le premier concerne l’intégration du parc dans la ville et donc les aménagements à réaliser en termes d’accessibilité et de parkings. C’est à mon sens la pierre angulaire du projet. » Le président se dit inquiet de la volonté de la municipalité d’ouvrir le domaine au stationnement public pendant les deux ans de travaux en centre-ville (projet Feucherollescolombet). « Le maire nous assure que cela n’ira pas audelà, mais on sait qu’il est toujours difficile de défaire des habitudes… » Point plus positif pour l’association : la Ville va aménager un circuit piétonnier pour relier le petit parc urbain du projet Feucherolles-colombet au parc de la Brunetterie.
Nettoyer le parc
Le second point qui, toujours selon l’association, mérite réflexion : « Les aménagements paysagers ». À terme, un paysagiste professionnel sera choisi pour l’aménagement du parc, sur la base d’un cahier des charges élaboré à partir de l’étude. Pour l’association, il n’est pas question de reproduire le parc d’origine, dessiné par le paysagiste Édouard André (1840-1911), mais plutôt de « s’en inspirer ».
« En tout cas, nous n’en sommes pas là ! insiste le président Barthe. En revanche, nous souhaitons que, dès cette année, il soit organisé avec la Ville, des actions pour panneaux d’information, sur la base de documents de l’étude réalisée. Ces panneaux seront installés en limite du parc et en centreville. Les gens pourront les voir, notamment lorsqu’ils feront leur marché. » « On estime que le parc a été réalisé entre 1860 et 1870, poursuit Georges Barthe. Notre chance est qu’il a décrit tout son travail et dressé un plan du parc de la Brunetterie dans son traité général de la composition des parcs et jardins en date de 1879. » demander de réaliser un diagnostic en vue de restaurer dignement les façades extérieures et les toitures des communs. Le but est de leur redonner leur apparence originale du XIXE siècle. »