Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Débrayage en soutien à des salariés licenciés
« Nous demandons qu’ils soient réintégrés et que la direction reconnaisse le caractère abusif des licenciements. » Daniel Wotin est membre de l’union locale CGT de Conflans-saint-honorine ; Dominique Le Guen est délégué syndical CGT et délégué du personnel au sein de la Société des eaux de fin d’oise (SEFO) basée à Andrésy. Tous deux ont souhaité prendre la défense des trois salariés de SEFO qui selon eux, ont été abusivement licenciés. Mercredi 21 décembre, en début d’après-midi, plusieurs autres salariés de la compagnie de distribution d’eau potable les ont rejoints pour débrayer et ainsi manifester leur soutien.
Parmi les licenciés, Paulo Duarte, 40 ans, chef d’équipe. Il exprime son ressentiment à l’égard de la direction : « On me reproche de ne pas avoir respecté les conditions de sécurité au niveau du blindage des tranchées, sur un chantier qui consiste à relier Conflans à l’usine d’eau potable. En 25 ans de métier et 14 ans d’entreprise, je n’ai jamais causé ni subi d’accident. Certes, ce problème de sécurité existe depuis toujours, nous en sommes conscients. Lorsque j’étais délégué du personnel suppléant, avec Dominique Le Guen, nous avons demandé plusieurs fois à la direction qu’elle nous fournisse le matériel, mais elle n’a jamais fait le nécessaire. En octobre dernier, j’ai assumé la responsabilité du chantier, mais ce n’était pas à moi d’acheter le matériel pour les blindages. De toute façon je n’en avais pas les moyens ni la capacité. »
En colère, ce dernier envisage sérieusement de contester son licenciement devant les prud’hommes. Les deux autres salariés licenciés s’appellent Philippe Quensière, 55 ans, agent de maîtrise, 28 ans d’ancienneté et Michel Cnudde, 44 ans, responsable magasinier, 24 ans d’ancienneté.
Selon Daniel Wotin et Dominique Le Guen, un nouveau mouvement de contestation sera organisé dans le courant du mois de janvier, « lorsque tout le monde sera rentré de congé. » SEFO compte actuellement 28 employés.
La direction n’a pas donné suite à notre invitation à réagir.