Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Des poussières suspectes à proximité d’un site pollué à l’amiante
C’est suite au dépôt d’une épaisse couche de poussières sur les véhicules et les habitations entourant le site ~Éternit à Vernouillet que Jean-pierre Grenier, président de l’association Bien Vivre à Vernouillet, a donné l’alerte.
Situé dans la zone de la Grosse-pierre, le site Eternit est cette friche industrielle de 18 ha dont les sols et une partie des bâtiments sont pollués à l’amiante. Dans le courant de l’été 2016, une procédure de péril a été engagée par Pascal Collado, maire de Vernouillet, suite à l’incendie de l’un des hangars désaffectés, rendant le lieu particulièrement dangereux.
« Les riverains du site et les adhérents de l’association que je représente sont particulièrement inquiets », explique Jean-pierre Grenier, « car les conditions réglementaires de désamiantage de ce hangar ne nous semblent pas avoir été réunies. De plus, nous déplorons l’absence de panneau de chantier indiquant la nature des travaux réalisés et le nom des entreprises intervenant » Pascal Collado indique « suivre de près ce sujet important » et avoir saisi la sous-préfecture qui lui a indiqué que « les travaux ont été réalisés dans les règles de l’art » Contacté par téléphone, Stéphane Grauvogel, sous-préfet de l’arrondissement de Saint-germain-en-laye indique s’être tourné vers les services de l’inspection du travail pour avoir des précisions. « Durant les trois semaines de chantier sur le hangar, l’inspection du travail s’est rendue deux fois sur le site et a pu constater que les protections en matière du traitement des poussières d’amiante ont été prises », explique Stéphane Grauvogel.
« Les poussières relevées par les riverains sont liées à l’activité de la société Inoé qui stocke et découpe du bois de chauffage à proximité. Société que j’ai par ailleurs, mis en demeure de respecter ses obligations de limiter la diffusion de ses poussières », précise Stéphane Grauvogel.
Malgré ces propos rassurants les riverains, par la voix de Jean-pierre Grenier, restent inquiets : « En effet, des poussières de bois, il y en a déjà eu mais c’est la première fois que les poussières ont une telle épaisseur et une telle couleur, ce qui laisse à penser que celles-ci ont pu être associées à des poussières d’amiante », explique le président de l’association. Contactée à deux reprises, la société Desjouis en charge de l’exploitation du site Éternit n’a pas souhaité donner suite à nos questions.
Pour l’heure, l’association Bien Vivre à Vernouillet demande qu’une étude épidémiologique soit réalisée comme cela a été fait à Aulnay-sous-bois (93) pour les riverains de l’entreprise d’amiante CMMP.
Une inquiétude qui demeure