Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Marvin Rousseau, la Coupe de France lui réussit bien
C’est une compétition qui fait rêver tous les joueurs amateurs de France et de Navarre. Car elle offre chaque année la possibilité à certains d’entre eux de rencontrer un club professionnel. Mais la Coupe de France ne sourit pas à tout le monde. Rares sont ceux à avoir droit à ce privilège unique.
Habitué aux épopées
Généralement, l’opportunité de se mesurer à une équipe de Ligue 1 se présente une ou deux fois au cours d’une carrière. Guère plus. À moins de s’appeler Marvin Rousseau et d’être un vrai chanceux. Ce week-end, le milieu défensif de Blois (CFA2) défiera Nantes, deux ans après un seizième de finale face à Valenciennes et un huitième contre Guingamp mais aussi trois ans après un trentedeuxième contre Lorient et un seizième face à Lyon. « C’est une compétition qui me réussit plutôt bien. Ce n’est plus une nouveauté pour moi de rencontrer une Ligue 1 même si ça reste toujours de beaux matches à jouer », confie le joueur de 26 ans originaire de Marly-le-roi, là où tout a commencé pour lui.
Une première licence dans le club de sa ville chez les poussins avant de rejoindre en benjamins le Paris Saint-germain et son centre de formation. « J’ai fait ma scolarité au collège Montaigne à Conflans et à Emilezola à Vernouillet. Après, j’ai continué mes trois années de lycée au camp des Loges », raconte celui qui avait comme coéquipier à cette époque-là un certain Mamadou Sakho (mais aussi Brice Dja Djédjé). « On a vite su qu’il irait loin. Mentalement et physiquement, il était déjà très en avance pour son âge. » Faute de signer pro, Marvin est allé poursuivre sa carrière en province. À Blois (CFA2) puis à Tours (CFA2), à Yzeure (CFA) et, à nouveau, à Blois (CFA2) depuis l’été dernier.
Samedi soir, le Marlychois disputera son troisième 32e de finale en quatre ans (Ndlr : les deux premiers avec Yzeure en 2014 et 2015). Avec l’ambition de faire le même coup que les fois précédentes, c’est-à-dire créer l’exploit pour continuer l’aventure. « On dit bien : jamais deux sans trois ? interroge-t-il. De toute façon, en Coupe de France, il faut se payer une équipe de Ligue 1 pour pouvoir faire parler de son club sinon on reste dans l’anonymat. »
Nantes comme adversaire
Réussir à sortir dès son entrée dans la compétition un club comme celui de Nantes - trois coupes nationales à son palmarès (1979, 1999 et 2000) - aurait à coup sûr de la résonance. Reste que les ’’Canaris’’, après un début de saison très compliqué, semblent retrouver des couleurs depuis l’arrivée de Sergio Conceiçao comme entraîneur. « Le Nantes de maintenant et celui avant le tirage n’est plus tout à fait le même, ajoute Marvin. Mais si on y croit vraiment et qu’on a plus la niaque qu’eux, tout peut arriver. C’est vraiment dans la tête ce genre de match. » Le Marlychois sait de quoi il parle.