Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Jean-pierre Garcin, le fidèle du Dakar

- Basile Regoli

Il n’est pas aussi connu du grand public qu’un Sébastien Loeb, Nasser Al-attiyah ou qu’un Stéphane Peterhanse­l. Pourtant, Jean-pierre Garcin est lui aussi l’un des personnage­s incontourn­ables du rallye-raid du Dakar. Voilà vingt ans - première participat­ion en 1997 - qu’il se présente chaque année sur la ligne de départ à l’exception de trois éditions loupées (en 1999, 2003 et 2008). Ce copilote chevronné de 54 ans, domicilié à Montesson, s’est élancé ce lundi 2 janvier pour la 18e fois de sa carrière sur cette course mythique.

Le même binôme qu’en 2014

Cette année, le Montessonn­ais est associé à l’ancien pilote de course de motos Christian Lavieille (vainqueur du Bol d’or à trois reprises). « Un vrai pro » lâche d’entrée Jean-pierre Garcin. Les deux hommes se connaissen­t très bien puisqu’ils étaient déjà ensemble lors de l’édition 2014. « Ça s’était très bien passé. On avait fait une bonne place, le constructe­ur était content, se souvient-il. Je suis très content de repartir avec lui. C’est quelqu’un d’expériment­é avec qui je m’entends très bien. On a une grande complicité. »

Leur objectif est clairement affiché : gagner la catégorie T2 automobile (véhicules de série). « Au général, on aimerait bien terminer dans les trente voir même les vingt premiers. Ça fait longtemps que ça n’est pas arrivé pour une voiture de notre catégorie », confie celui dont le meilleur résultat reste à ce jour une 7e place en 2012 avec le Portugais Carlos Sousa. Associé l’an dernier au Normand Nicolas Gibon, Garcin avait obtenu une 33e place au goût amer. « Même si on a réussi à remporter la victoire T2, je ne garderai pas un grand souvenir de ce Dakar. Ça ne s’est pas super bien passé. » On n’en sera pas plus…

Des spéciales en altitude

Le Dakar 2017 est annoncé comme l’un des plus durs depuis son arrivée en Amérique du Sud avec pas moins de sept spéciales à plus de 400, voire 500 kilomètres. Et six jours de course passés à plus de 3000 mètres d’altitude. Le tout avec une véritable montée en puissance dans la difficulté. « Les journées vont être très longues. On va rapidement passer un peu de temps dans la voiture, pense Garcin. En plus, il y a des nouvelles règles de navigation avec des endroits où on devra tous passer. »

Tous les concurrent­s se sont élancés du Paraguay - une première - en début de semaine pour rejoindre l’argentine. La Bolivie est également au programme en milieu de programme. Au total, c’est 8823 kilomètres qui attendent Garcin et son acolyte jusqu’à leur arrivée à Buenos Aires le 14 janvier. « Ce sont des pays où il y a une véritable ferveur populaire. En Argentine, les gens sont des passionnés d’automobile. Maintenant, ce n’est plus vraiment les mêmes Dakar qu’avant. On n’a plus les grands espaces que l’on pouvait avoir en Afrique », regrette Garcin, un brin nostalgiqu­e.

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