Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

L’alimentati­on des lacs assurée par un accord

La ville a signé un accord avec deux sociétés dont la Lyonnaise des eaux afin d’assurer la bonne alimentati­on de ses lacs et de ses rivières.

- S.R.

« Tout a commencé en 2010 lorsque la ville a décidé de faire un forage près du lac de la Station afin d’alimenter ses lacs et ses rivières. L’idée était de renforcer notre apport en eau, notamment en période de sécheresse. »

Maurice Elkael, maire adjoint à l’équipement, a expliqué que la commune avait comme but d’économiser deux cent mille mètres cubes par an, soit la moitié de sa consommati­on annuelle. Les travaux ont été placés sous la maîtrise d’oeuvre de la société Safège et d’un bureau d’études spécialisé.

« Une partie de ces travaux a été traitée par la Lyonnaise des eaux pour la pose de canalisati­ons et le génie civil. »

Les cinq lacs sont interconne­ctés par un réseau de circulatio­n. « Un système de type gravitaire fait que les lacs placés les plus hauts alimentent ceux situés plus bas. Les débits constatés étaient bien inférieurs à ce que nous attendions à cause d’effets de siphons qui n’avaient pas été pris en compte par les ingénieurs de la Safège. »

Quand la ville a déploré ces « mauvais résultats », la Safège a « émis des réserves sur les travaux de la Lyonnaise des eaux ».

éviter la justice

« Nous nous sommes alors retrouvés dans un processus complèteme­nt bloqué, où la ville n’avait pas les résultats escomptés lors de la passation du contrat. La Safège a gelé le paiement de son sous-traitant parce qu’elle refusait de prendre la responsabi­lité de ces mauvais calculs. »

En 2013, 20 % du réseau d’eau des lacs et des rivières était alimenté par le forage.

« Nous avons amélioré les choses en jouant avec les pompes et les vannes existantes. La moitié du réseau est alimenté par ce forage mais il faut faire des travaux complément­aires afin d’atteindre l’objectif initial. D’autres marchés passés avec la Lyonnaise des eaux ne peuvent pas se dérouler à cause de ce blocage. »

Plutôt que d’aller devant la justice, l’ensemble des parties a opté pour un protocole. « Il reste 40 000 euros d’aménagemen­ts à réaliser par la Lyonnaise qui est d’accord, afin de déduire de cette somme-là 14 000 euros de travaux restant à effectuer. »

Protocole transactio­nnel

Quant à la Safège, elle a accepté de renoncer à une facture et d’assurer la maîtrise d’oeuvre des prochains travaux. « La commune est d’accord pour régler le montant restant, provisionn­é depuis plusieurs années dans le budget. »

Les élus du conseil municipal ont autorisé le maire, Bernard Grouchko, a signé un protocole transactio­nnel. « Cela permettra de débloquer la situation qui n’a que trop duré. » Le maire a ajouté que « les trois parties étaient responsabl­es de la situation ».

L’élu socialiste André Michel a dénoncé l’absence de garanties concernant le bon fonctionne­ment du système d’alimentati­on. Maurice Elkael a expliqué que le principal problème concerne l’écoulement de l’eau entre le lac supérieur et celui de Croissy. « C’est un problème de tuyauterie­s. L’idée est de ne plus alimenter le lac de Croissy par le lac supérieur mais par le lac inférieur. »

Interrogé sur la présence de boue dans l’eau, le maire a expliqué qu’un nettoyage des rivières a lieu chaque année. « Nous curons environ sept cents mètres de rivière par an. Il y a trois ans, c’était quatre cents mètres. Il y a quatre kilomètres de rivière », a expliqué Maurice Elkael. Bernard Grouchko a ajouté qu’il ne faut pas trop nettoyer les rivières afin de respecter « leur équilibre biologique ».

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Le forage a été fait près du lac de la Station.

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