Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
70 % des vélos électriques sont achetés pour se rendre au travail
De plus en plus d’aides voient le jour pour inciter les Yvelinois à opter pour le vélo électrique et délaisser leur voiture, bien plus polluante.
« Nous remarquons clairement un intérêt de plus en plus vif de la clientèle pour les vélos électriques » , constate Laurent Commissionat, gérant de La Boutique du Vélo, située au Port-marly. En France, les ventes sont passées de 30 000 vélos par an à 120 000 en 2016, soit une multiplication par quatre, en six ans. Une prise de conscience écologique ? Plutôt un mode de déplacement pratique. « Pour 70% des clients, c’est un achat utilitaire puisque le but est de l’utiliser pour aller au travail ou faire ses courses » , explique Laurent Commissionat. 20% s’en servent pour leurs loisirs et les 10% restant sont les VTT à assistance électrique. Les clients sont autant des hommes que des femmes et ont en moyenne entre 30 et 50 ans.
Des prix plutôt à la hausse
Cependant, l’aspect confor- table d’un vélo qui avance tout seul a un coût. « Dans l’ensemble, le prix des vélos électriques a eu tendance à augmenter ces dernières années, car ils sont montés en gamme. « En 2010, les vélos électriques étaient majoritairement des importations chinoises, notamment ceux vendus dans les grandes surfaces alimentaires. Seulement, il n’y avait pas de service après-vente. Pour ces modèles, il faut compter 600 à 1 000 euros » .
Progressivement les clients sont devenus plus exigeants sur la qualité, surtout pour faire des trajets domicile-travail. Le leader sur le marché des vélos électriques est Cycleurope, situé à Romilly-sur-seine dans l’aube. Il fabrique des vélos Peugeot ou Gitane. Les prix démarrent alors à 1 100 euros pour une quarantaine de kilomètres d’autonomie et jusqu’à 4 000 euros pour des VTT électriques.
Certaines entreprises encouragent même leurs employés à venir à vélo au travail.
« L’institut français du pétrole, situé à Rueil-malmaison (92) a subventionné l’achat de 150 vélos en deux ans, dans notre magasin, pour ses collaborateurs. En retour, ils devaient s’engager à venir à vélo électrique au travail une partie de l’année » , raconte Laurent Commissionat. Un mode de transport dans l’air du temps, qui permet en plus de contribuer à son échelle à la préservation de l’environnement.