Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
L’agresseur sexuel souffrait de Parkinson
Un homme âgé de 49 ans, qui s’était pourtant rendu coupable d’agressions sexuelles sur deux femmes dans un bus le 26 octobre dernier sur le trajet de la ligne 4, a été relaxé lors de son jugement le 12 janvier. Touché depuis douze ans par la maladie de Parkinson - « ce qui est très rare pour un homme aussi jeune »
, a souligné la défense -, l’individu s’était, ce jourlà, « frotté » à deux passagères en quelques minutes en même temps qu’il se « masturbait » a décrit la présidente de la cour. Il avait été interpellé suite à un appel à la police du conducteur, avisé par les victimes.
Un médicament a altéré son discernement
L’accusé - condamné pour des faits identiques en mai 2016 à 3 mois avec sursis par le TGI de Pontoise - a été, cette fois, déclaré non coupable par le tribunal, qui a qualifié son geste de « non intentionnel » . Pour rendre ce verdict, les juges se sont appuyés sur le rapport du neurologue en charge du suivi du prévenu, sous curatelle (invalide à 80 %) et absent des débats en raison de son état dégradé depuis les faits.
L’individu est en effet traité au Stalevo, prescrit aux patients atteints de Parkinson pour atténuer les tremblements. Dans son rapport, le neurologue a indiqué que l’un des effets secondaires possibles de ce médicament est « l’hypersexualité » . « Nous sommes dans ce cas et il y avait incontestablement une altération du discernement » , ajoute le médecin. Pour éviter toute récidive, le praticien a depuis les faits « diminué le dosage du Stalevo » . Son patient est désormais alité à son domicile.