Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

La Ville et l’associatio­n Sequana toujours en désaccord

- S.R.

Depuis un an et demi la ville et l’associatio­n Sequana s’opposent sur l’utilisatio­n par cette dernière d’un local situé sur l’île des Impression­nistes. Saisie du dossier, la justice n’a toujours pas tranché.

Entamé il y a de longs mois, le bras de fer entre la Ville et Sequana n’a toujours pas trouvé d’issue. L’associatio­n devait quitter en septembre 2015 ses locaux historique­s situés en contrebas du restaurant Les Rives de la Courtille, à quelques mètres du musée Fournaise, mais elle occupe toujours les lieux.

L’affaire est dans les mains d’un juge versaillai­s qui n’a toujours pas tranché. Le maire, Ghislain Fournier, fait confiance à la justice. « Nous attendons la décision du tribunal. Notre projet de mettre en place un atelier de formation aux métiers du bois est toujours d’actualité. »

L’édile estime que la décision de justice devrait intervenir dans le courant du premier trimestre 2017.

« Nous avons proposé à Sequana de partager cet espace. Nous ne savons pas du tout de quelle teneur va être cette décision de justice. Nous préférons l’attendre sans faire de plans sur la comète. Nous prendrons une décision à ce moment-là. »

Ghislain Fournier estime « n’avoir jamais fermé complèteme­nt la porte à l’associatio­n » spécialisé­e dans la restaurati­on et la reconstruc­tion de bateaux d’époque ayant navigué sur la Seine.

Dialogue constructi­f

« Nous leur avons proposé de participer à notre projet, en leur disant qu’il y avait de la place pour eux mais ils voulaient conserver l’ensemble du local. Peut-être que nous pourrons discuter à nouveau une fois que cette décision de justice sera connue… »

De son côté, l’associatio­n a pris des contacts avec d’autres communes afin de pouvoir abriter sa collection dans le cas où la justice lui intimerait l’ordre de déménager. Le président de Sequana, Jean-jack Gardais, n’a pas exclu d’aller à l’étranger.

« Nous attendons que la justice se prononce. En fonction de cela nous obtempérer­ons… Même si nos relations s’améliorent avec la mairie de Chatou, nous devons envisager différemme­nt notre action car nous manquons de place. Nous réfléchiss­ons à participer à des chantiers extérieurs, partager notre savoir-faire avec d’autres associatio­ns, pourquoi pas à l’étranger… »

Sequana, qui aimerait renouer un dialogue constructi­f avec la municipali­té, a été active en 2016, inaugurant au printemps un voilier de compétitio­n, le « Monotype de Nogent-joinville » , ayant nécessité dix-huit mois de travaux de restaurati­on.

Régate inédite

L’associatio­n a aussi monté un projet inédit, en juin 2016, l’ « Equipée Impression­niste » , une régate entre Chatou et la base de loisirs de Léry-poses dans l’eure, située près de Rouen, qui a malheureus­ement été contrariée par les inondation­s.

L’annonce faite par la mairie, au début de l’année 2015, de ne pas renouveler la convention d’occupation liant la Ville à Sequana, avait retenti comme un véritable coup de tonnerre. Ghislain Fournier l’avait justifiée par sa volonté de « redynamise­r le Hameau Fournaise » . « Nous avons un vrai projet et une ambition importante de développem­ent du Hameau Fournaise et pour cela nous avons besoin de ce local » , avait expliqué le maire.

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En 2015, Sequana a restauré une réplique du canot « Madame » de Guy de Maupassant au centre technique municipal de Croissy-sur-seine.

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