Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Avap : des règles plus contraignantes pour bâtir
La municipalité a organisé une réunion publique sur son Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (Avap). Le document, qui sera adopté définitivement à la fin de l’année, va aider à préserver le patrimoine architectural de la commune tout en rendant chaque nouvelle construction plus contraignante.
Les amoureux de la ville et les passionnés d’architecture peuvent être rassurés. L’avap va aider à préserver le visage actuel de la commune. Au cours d’une réunion publique, la maire adjointe Frédérique Miot a détaillé avec des spécialistes les règles qu’il faudra bientôt respecter pour modifier sa maison.
La municipalité s’est adjoint l’expertise d’un cabinet spécialisé afin de dresser un inventaire du patrimoine urbain et paysager de la commune. « Il s’agit d’identifier les bâtiments à l’architecture remarquable » , a expliqué une urbaniste.
Avec l’avap, la commune envisage de préserver le bâti mais aussi les arbres remarquables et les espaces boisés.
Des priorités ont été arrêtées selon différents secteurs. Concernant le bourg historique, la commune veut « protéger un écrin fait de maisons bourgeoises possédant un caractère architectural » .
Ferme du Vésinet
Plusieurs sites de valeur, dont l’ancien relais de poste et le pavillon Sully, vont être préservés tout comme des immeubles datant des années 70 dont les architectures sont remarquables.
A propos du lotissement de la « Ferme du Vésinet » , un secteur résidentiel situé à proximité de la ville-parc, il a été décidé de « conserver la cohérence du paysage » . De l’autre côté de la Seine, l’avap va aider à « préserver les cônes de vues repérés » des quartiers Cité et Charles-de-gaulle.
En ce qui concerne le secteur Granchamp, caractérisé par son parc et son château, il s’agira de « garder sa composition urbaine » . « Les règles architecturales porteront sur les constructions repérées » ,a précisé la professionnelle.
Vraie dérive
L’avap préconise aussi la préservation de la Seine et de ses berges. Frédérique Miot a expliqué que la Ville est dans une « phase d’acquisition des terrains » dans le centre-ville.
« L’avap va plus loin que le Plu en ce qui concerne les prescriptions architecturales. » Les Alpicois désireux de construire une extension à leur maison ne pourront le faire qu’en l’adossant à celle-ci. Ils devront en outre « laisser lisible » la façade de leur demeure. Les « bâtiments non spécifiques » relèveront des règles de chaque secteur. Les aménagements réalisés devront également favoriser le développement durable par le choix de matériaux adaptés.
Alors que la procédure de concertation arrive à son terme, le projet va être voté en conseil municipal en février avant d’être soumis à la Commission régionale du patrimoine et des sites.
Le document sera définitivement adopté à la fin de l’année au terme d’une enquête publique à laquelle les Alpicois vont être invités à participer.