Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Gare aux camions de chantier !
Le site situé à l’arrière de l’hôtel de ville nécessite des fouilles archéologiques qui pourraient durer jusqu’au 15 mai. Un important travail de déblaiement sera mené, entraînant la circulation de nombreux camions de chantier en plein coeur de ville.
Les habitants du centre-ville ont été prévenus lors d’une réunion organisée au Forum Armand-peugeot, le 12 janvier dernier. Un important chantier de fouilles archéologiques va démarrer dans les prochains jours sur le site de l’ancien parking situé à l’arrière de l’hôtel de ville. C’est là que le promoteur Nexity doit construire à terme sa résidence de 80 logements (lire encadré).
La découverte de vestiges du Moyen Âge voire de l’antiquité lors du diagnostic préventif a provoqué la décision d’approfondir les recherches. Ce travail a été confié par Nexity, responsable du chantier, au service interdépartemental d’archéologie des Yvelines et des Hautsde-seine, avec l’appui d’une entreprise de terrassement.
La mission est bien d’approfondir et aussi d’élargir puisque la surface de fouilles empiétera sur les trottoirs en limite de chaussée, aussi bien du côté de la rue du 8-Mai-1945 que de la rue de la Libération. Ces derniers deviendront inaccessibles, de même que les places de stationnement adjacentes.
Marc Busso, responsable des services techniques de la Ville a annoncé la couleur lors de la réunion : « La durée s’étale du 16 janvier au 15 mai avec deux temps pour les travaux de terrassement : du 13 février au 3 mars, puis du 10 au 21 avril. » Durant la première période de terrassement, le sol sera creusé jusqu’à 2,50 m de profondeur, « la deuxième période servira à évacuer les 20 cm de terre restante. » Des pelleteuses entreront en action et surtout des camions pour évacuer les nombreux déblais. « Cela représente quelque 5 000 m3 de terre à déblayer. »
Une trentaine de camions par jour
Selon Bertrand Triboulot du service régional de l’archéologie (Direction régionale des affaires culturelles), Nexity est censé lui adresser « un projet scientifique d’intervention que nous validons… ou pas selon que l’on juge les moyens suffisants ou au contraire insuffisants ». C’est dans ce document que Nexity doit préciser le nombre de camions de chantier et l’itinéraire qu’ils emprunteront.
D’après les services de la Ville, ces camions pourraient être d’une capacité de 20 m3. « On peut s’attendre à une trentaine de camions par jour, entre 7 h 30 et 17 heures uniquement en semaine. »
Jusqu’au 13 février, la mise en sécurité du site sera assurée, précise Marc Busso. « C’est la phase de préparation du chantier, avec la pose de palissades, de pieux qui permettront ensuite de creuser, de la base de vie (cabane de chantier, ndlr), etc. »
Homme-trafic et stop provisoire
La Ville insiste sur la sécurité autour du site et veut « minimiser l’impact en termes de nuisances sur le voisinage ». « Concernant l’itinéraire des camions, nous allons imposer le plan de circulation en choisissant le plus sécurisé et qui entraînera le moins de dégradation de l’espace public », assure le maire.
Autre garantie : « Les camions entreront derrière les palissades pour être chargés puis repartiront, de telle sorte qu’il n’y aura pas de manoeuvres à partir de la voie publique. »
En faveur des piétons et notamment des collégiens de Jeanjaurès directement affectés par ces travaux ou encore des élèves du conservatoire situé non loin de là, Nexity s’engage à faire appel à un « homme-trafic » « qui sera présent pendant les heures d’entrée et de sorties du collège, y compris sur le temps du midi ». Raymond Letellier, adjoint en charge de la sécurité assure de son côté que la police municipale sera mobilisée au début du chantier pour « veiller à ce que les collégiens traversent au bon endroit en toute sécurité ». Les passages protégés existants seront déplacés en conséquence.
« Nous allons également installer un stop provisoire, le temps des travaux de fouilles, à l’angle du boulevard Lemelle et de la rue de la Libération pour que les écoliers puissent traverser en sécurité », ajoute l’élu.
En termes de nuisances sonores, la Ville a demandé à l’entreprise de terrassement qu’elle mette en oeuvre ses engins les moins sonores possible. « Il n’y aura pas de groupes électrogènes et nous demanderons que la pelleteuse puisse éteindre son bip de recul. »
À noter que des visites guidées des fouilles seront organisées pendant la période des beaux jours à destination des groupes d’écoliers, collégiens et lycéens qui le souhaitent ainsi que pour les seniors, via la Maison bleue.