Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Ils ont inventé une bouteille qui incite à boire beaucoup d’eau

- T.R.

Jérémy Zaccherini, 26 ans, et Baptiste Haegel, 22 ans, originaire­s de Feucheroll­es, ont imaginé une bouteille innovante destinée à combler, sur la durée, notre besoin quotidien de consommati­on d’eau potable. Ils prévoient une mise sur le marché dès avril.

L’idée est partie d’un constat : nous ne consommons pas suffisamme­nt d’eau. Jérémy Zaccherini, 26 ans et Baptiste Haegel, 22 ans, tous deux originaire­s de Feucheroll­es, ont imaginé une bouteille d’eau innovante, dans le sens où elle est réutilisab­le à volonté comme une gourde, fabriquée dans une matière vertueuse sur le plan écologique et source de bien-être puisqu’elle permet de surveiller sa consommati­on d’eau journalièr­e. Ils ont lancé un appel à financemen­t participat­if sur Internet pour pouvoir lancer leur produit sur le marché national.

Déshydrata­tion

« Notre volonté est d’aider les gens à mieux vivre, témoigne Jérémy, diplômé d’une école de commerce (Institut supérieur des sciences, techniques et économie commercial­es) à Paris et de l’université d’état de San Francisco, en numérique. Nous sommes portés sur le bien-être, la nutrition, etc. »

Avec son ami Baptiste, en troisième année de faculté d’économie à Nanterre, la première

« Pour lancer la production, nous avons besoin de créer un moule. » Jérémy et Baptiste ont sollicité plusieurs entreprise­s en France, en Europe et dans le monde. « Les devis que nous avons reçus oscillent entre 10 000 et 60 000 euros. » Le duo a choisi de privilégie­r la fourchette basse qui permettra de produire 200 000 bouteilles. « Nous cherchons à rassembler un capital de idée a été de créer une applicatio­n pour smartphone en lien avec le yoga et la méditation. « Mais, très vite, nous avons abandonné car nous nous sommes rendu compte que si le sujet était tendance, il existait déjà de nombreuses appli très efficaces. »

Il y a cinq mois environ, ils ont été interpellé­s par une étude parue dans le Parisien : 75 % des Français ne boivent pas assez d’eau. « Nous avons sondé notre entourage et beaucoup nous ont confirmé qu’ils attendaien­t d’avoir soif pour boire. Ce qui veut dire que c’est trop tard, car la personne est alors en déshydrata­tion. » Ils rappellent qu’une bonne hydratatio­n permet de 15 000 euros. » C’est le but de la campagne de financemen­t participat­if sur le site Ulule. Chacun est invité d’ici le 18 février, à contribuer sous la forme de préventes en ligne. Plusieurs formules sont possibles, depuis la simple bouteille à 20 euros jusqu’au pack « industrie » de 50 bouteilles (dont 15 offertes) à 750 euros. réduire les traumatism­es de nos muscles. À l’inverse, la déshydrata­tion entraîne une baisse des performanc­es physiques et intellectu­elles.

Bouteille réutilisab­le à volonté

Jérémy et Baptiste se sont aussitôt mis en quête d’une solution. « Nous avons d’abord pensé à une appli et puis nous avons voulu faire plus simple : les gens boivent dans une bouteille, pourquoi ne pas en concevoir une qui soit connectée ? »

Le duo travaille alors sur un prototype : une bouteille de 75 cl en forme de gourde, baptisée 1026 Water qui rappelle les horaires recommandé­s pour consommer trois fois 75 cl dans une journée : 10 h (10 am), 14 h (2pm) et 18 h (6 pm). « Le besoin journalier en consommati­on d’eau s’élève entre 2 et 2,5 litres. » Un robot baptisé Doris adresse ensuite des rappels de consommati­on via Messenger.

Ensemble, ils ont privilégié un design « épuré, transparen­t, minimalist­e et d’inspiratio­n nordique ». Quant au matériau utilisé : « Nous avons privilégié le Tritan qui est un plastique 100 % recyclable, dépourvu de composés à éviter comme le bisphémol A, il se lave à la main aussi bien qu’au lave-vaisselle, ne laisse pas d’odeurs… ». La bouteille est ainsi réutilisab­le à volonté. « Dès lors qu’elle est lavée une fois par semaine et qu’elle ne sert que pour de l’eau, la bouteille a une durée de vie qui peut facilement atteindre quatre ou cinq ans. »

Jérémy et Baptiste espèrent ainsi contribuer à réduire l’empreinte écologique. « La moitié de la production des plastiques est à usage unique. Dans les deux tiers des cas, ils terminent dans des endroits où ils ne seront pas recyclés. Un salarié utilise plus de 800 gobelets en plastique par an. Notre démarche contribue à réduire les déchets plastiques. » Ils encouragen­t également la consommati­on d’eau du robinet. « La qualité est aussi bonne que celle des eaux minérales vendues en bouteille. La différence est que pour fabriquer une bouteille d’un litre d’eau minérale, il faut six litres d’eau, d’où le gâchis… »

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