Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Marion Berthaud, une lycéenne presque comme les autres
Originaire du Jura, Marion Berthaud, 17 ans, s’entraîne depuis plus d’un an avec le club de tennis de table de Marly-le-roi. Tout en préparant son bac, elle se distingue à chacune de ses rencontres de N1 un peu partout en France.
Elle était à Echirolles (Isère) le 21 janvier pour y disputer une rencontre de N1 puis à Deauville (Calvados) ces derniers jours pour prendre part au troisième tour du critérium fédéral. Fin février, c’est à Poitiers (Vienne) qu’elle se rendra avec son club de Marly-le-roi. Ses weekends, Marion Berthaud (n° 8 française chez les juniors) les passe la plupart du temps dans un gymnaste. Un peu partout dans l’hexagone en fonction de ce que le calendrier lui impose.
Des semaines bien chargées
À côté de ça, la pongiste de 17 ans mène une vie de lycéenne - élève en terminale scientifique - assez banale sans bénéficier spécialement d’aménagements horaires contrairement à certains sportifs inscrits sur liste ministérielle. « J’aimerai pouvoir m’entraîner plus mais c’est compliqué avec les cours, confie-t-elle. Concilier les entraînements et le travail demande d’être bien organisée. » Et à ne jamais oublier de glisser ses fiches de révisions dans son sac de sport lors des déplacements en province le week-end. « Je les ai emmenées à Deauville car j’ai un bac blanc toute la semaine. J’étais obligée de réviser. »
L’histoire de Marion Berthaud, c’est aussi celle d’une jeune demoiselle qui a pris la décision de quitter il y a un an et demi le domicile familial dans le Jura pour venir vivre et s’entraîner dans les Yvelines. Un choix assumé pour franchir un palier. « J’étais dans un petit club de N3 et je voulais changer pour progresser. Comme je connaissais déjà les filles de l’équipe et que Marly est connu pour être un bon club féminin, je suis venue ici », explique celle qui rentre chez elle à chaque vacance scolaire. « C’est à deux heures de train de Paris donc c’est assez rapide. » Avec ses copines marlychoises (Aline Rocher, Juliette Gasquez et Marose Al Hamra) âgées d’un an de moins qu’elle, Marion a découvert il y a quelques semaines la N1 après la montée de leur équipe en fin d’année dernière. Un autre monde selon ses dires. « Il y a un écart de niveau entre les deux divisions. Là, on tombe contre des filles plus expérimentées. C’est un peu nouveau pour nous car on n’a pas encore eu beaucoup l’occasion de jouer contre des équipes plus fortes. » L’objectif affiché par le club est le maintien.
À titre personnel, la native d’asnans-beauvoisin espère briller cette saison lors du championnat de France junior (battue en 8e de finale en 2016) pour sa dernière année chez les jeunes. « Et pourquoi pas faire aussi un Open international avec l’équipe de France… », se met à rêver Marion.