« C’est stratosphérique »

Lorsqu’il a découvert le niveau de rémunération de Pénélope Fillon comme attachée parlementaire, Boris Venon l’un des assistants de Françoise Descamps-crosnier, la députée socialiste de la 8e, n’en croyait pas ses oreilles : « C’est stratosphérique. On ne touche plus le sol. »

Âgé de 32 ans, diplômé d’un master en sciences politiques, spécialisé dans la vie parlementaire et les relations institutionnelles, Boris Venon a une formation qui correspond à ce que recherchent les responsables politiques quand ils recrutent leurs collaborateurs. Attaché de cabinet, puis directeur de la communication du maire DVG des Mureaux, François Garay, Boris Venon a rejoint la députée quelques mois après son élection et depuis il travaille en moyenne entre 45 et 50 heures par semaine pour l’accompagner dans son travail de parlementaire. « Envois de mail, rédactions de documents : avec le numérique, des traces de mon travail, il y a plusieurs par jour, à l’assemblée ou à la permanence en fonction de mon emploi du temps », affirme-t-il en ajoutant avec ironie : « Mme Fillon travaillait peut-être avec un boulier et une Remington ! ».

« La situation est un peu différente en Ile-de-france car nous sommes proches de Paris et que l’on peut se rendre rapidement à l’assemblée nationale. Du coup, les frontières sont mois nettes au niveau des missions. Mais général, les députés ont deux assistants parlementaires, l’un plus attaché aux travaux à l’assemblée nationale, l’autre plus en liaison avec le terrain, basé sur la circonscription », poursuit-t-il.

Mais les deux effectuent globalement le même travail : gestion de l’agenda du député, tri des centaines de mails qui arrivent chaque jour, rédactions de notes préparatoires aux réunions et aux rendez-vous, réalisation des lettres d’information, veille médiatique, etc. « Globalement, il y a un gros travail de rédaction. Par exemple Françoise Descamps-crosnier a été rapporteur de la loi sur la déontologie des fonctionnaires, puis auteur d’un rapport sur la fonction publique. Cela a représenté une somme de travail considérable. ».