Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Arnaud Richard : « Une clarification nécessaire »
Faut-il pour un député faire travailler sa conjointe ou ses enfants ?
La réponse n’est pas de savoir s’il faut ou non faire travailler sa conjointe ou ses enfants mais de savoir si le cadre légal le permet. Actuellement, en France c’est parfaitement légal, mais le Parlement européen l’interdit, lui, depuis 2009. Je pense qu’une clarification est aujourd’hui nécessaire pour lever les doutes sur l’honnêteté des parlementaires. Il s’agit d’avoir des règles de déontologie plus précises complétées d’un cadre légal si nécessaire.
Faut-il encadrer ses émoluments ?
Bien évidemment et c’est le cas depuis 1996. On parle d’argent public. Une publication transparente sur le site de l’assemblée des noms des collaborateurs serait d’ailleurs nécessaire comme c’est le cas au Sénat. En ce qui vous concerne, votre conjointe travaille-t-elle avec vous en tant qu’assistante parlementaire ? Pour quelles raisons ?
Non, ma conjointe ne travaille pas en tant qu’assistante parlementaire. Elle est engagée dans une carrière professionnelle qu’elle mène depuis 1995 avec efficacité.
Au cabinet parlementaire, j’ai une équipe de trois personnes remarquables et de toute confiance qui le font vivre avec énergie, efficacité et attention aux autres. J’ai pourtant eu besoin de confier à ma conjointe, par deux fois, une mission précise, de courte durée et à temps très partiel, en raison d’une charge de travail supplémentaire et de la nécessité de trouver rapidement une personne de confiance dans une période de réorganisation de mon cabinet. En toute transparence et légalité, ces missions courtes à temps partiel ont été autorisées, rémunérées et évidemment déclarées. C’était il y a trois ans, depuis lors, le cabinet parlementaire a retrouvé un fonctionnement normal et une activité optimale. Et grâce à mes collaborateurs, je fais partie des dix députés les plus actifs à l’assemblée selon le site nosdeputes.fr