Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Les Yvelinois boivent une eau de bonne qualité

- Marine Delcros

L’UFC-QUE Choisir a publié les résultats de son étude nationale sur la qualité de l’eau potable. Comme pour la majorité des Français, les Yvelinois bénéficien­t d’une eau de qualité.

Les résultats de l’étude de L’UFC-QUE Choisir sur l’eau potable apportent une bonne nouvelle : 96 % des Français consomment une eau de très bonne qualité.

« Les services de l’état suivent de très près les problèmes liés à l’eau qui peuvent exister », explique Philippe Fleuret, président de l’associatio­n locale de L’UFCQUE Choisir de la région de Versailles. Cette enquête est la plus exhaustive que l’associatio­n ait menée : cinquante critères ont été étudiés sur trois ans. Dans les Yvelines, l’eau du robinet est dans son ensemble de bonne qualité, à l’image des résultats de l’ensemble du territoire. Cela signifie que moins de 5 % des critères sanitaires (bactéries, contaminan­ts toxiques, pesticides…) sont non conformes. Seules quelques communes sur un cercle de 20 km à l’ouest et au sud de Rambouille­t, voisines du départemen­t de l’eure-etloir, ont une eau jugée « satisfaisa­nte », c’est-à-dire comportant entre 5 et 25 % de non conformité. Cela correspond à des zones où les pesticides sont plus présents du fait de l’agricultur­e.

De manière générale, 2,8 millions de Français se trouvent dans une commune où l’eau est contaminée. En ville, l’eau est de meilleure qualité qu’à la campagne car mieux surveillée et plus traitée. Les pesticides sont la première cause de pollution de l’eau. « L’UFC demande régulièrem­ent aux services publics d’interdire certains pesticides et d’aller vers une agricultur­e biologique. Mais les intérêts économique­s empêchent des progrès suffisants », déplore Philippe Fleuret. « La loi visant à faire payer les responsabl­es de pollution, de par une activité industriel­le ou agricole, n’est pas respectée. L’état craint une répercussi­on sur les prix si des amendes ou taxes étaient appliquées. C’est donc la population qui paye la dépollutio­n par des taxes. La dépollutio­n coûte chaque année entre 640 millions et 1,2 milliard d’euros.

La deuxième cause de contaminat­ion de l’eau est le nitrate, suivi des bactéries. Ces trois facteurs sont à l’origine de cancers, troubles du système nerveux ou hormonal, ou encore de dérangemen­ts intestinau­x.

Les composants des canalisati­ons par lesquelles l’eau est acheminée sont également en cause : le plomb, le nickel et le cuivre ont aussi des effets néfastes sur la santé.

À la suite de cette étude, L’UFC demande à ce que soit réellement mis en place le principe de « pollueur-payeur ». « Le gouverneme­nt doit mettre en place un dispositif de réduction des intrants polluants (taxe sur les engrais, pesticides) et des sanctions financière­s dissuasive­s. Quant aux agences de l’eau, nous leur

Les pesticides, 1ère cause de non conformité Le départemen­t des Yvelines jouit dans l’ensemble d’une bonne qualité de l’eau. Dans certaines communes cependant, l’étude de L’UFC-QUE Choisir a montré la présence des pesticides ou contaminan­ts en quantité un peu plus importante. Voici quelques exemples :

Flacourt : Présence de pesticides (entre 50 et 75% de non conformité) Zone industriel­le de Trappes, Élancourt Villeparc : Présence de fer (entre 5 et 25% de non conformité) Bonnelles, Hermeray, Boissière-ecole : Présence de pesticides (entre 5 et 25 % de non conformité) Saint-arnoult-en-yvelines, Ponthévrar­d, Ablis : Présence de sélénium (entre 5 et 25 % de non conformité)

demandons de mettre en place un soutien financier aux agriculteu­rs utilisant de faibles quantités d’intrants et des mesures de proctetion des ressources en eau », soutient Philippe Fleuret. Enfin, l’organisme demande un audit national sur les canalisati­ons, pour estimer le niveau d’exposition

des consommate­urs. « Jusqu’ici, rien n’a été fait », conclut Philippe Fleuret.

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