À 18 ans, elle voulait tuer sa belle-mère

Une jeune femme de 18 ans a comparu devant le tribunal correctionnel de Versailles, ce mercredi 1er février. Elle était accusée d’avoir voulu tuer sa belle-mère, le 19 janvier dernier, à Saint-cyr-l’école.

Son père est son « géniteur »

Tout commence à un arrêt de bus, près du rond-point de l’avenue du Colonel-fabien. Nadora aurait été vue armée d’un couteau de cuisine. Elle veut tuer sa belle-mère. Le temps que la police arrive, elle a déjà pris la fuite. Elle sera retrouvée une douzaine de jours plus tard dans un hôtel social de Coignières.

Ce mercredi 1er février, c’est une douloureuse personnalité qui a été énoncée lors de son procès. Ballottée de famille d’accueil en famille d’accueil, rejetée par sa famille, en échec scolaire, Nadora tente de sortir la tête de l’eau. Elle est suivie par la protection judiciaire de la jeunesse. Elle se rend de temps en temps chez son père, son « géniteur » comme elle l’appelle. « C’est parce que je ne veux pas dormir dans la rue quand je n’ai rien. Lui m’a toujours caché au reste de sa famille. Sa femme me met tous les jours dehors. C’est pour ça… », souffle-t-elle.

La belle-mère nie sur le banc des victimes. « Je ne veux pas la mettre à la rue. Elle m’a montré des couteaux plusieurs fois. Elle a dit qu’elle allait me couper la tête. Elle a dit qu’elle allait brûler la maison ».

« Une grande souffrance personnelle »

Face à la situation, le procureur de la République a relevé « une grande souffrance personnelle » dans la vie de cette jeune majeure, « une histoire familiale compliquée ». Il a demandé six mois d’incarcération.

Au regard des efforts fournis par Nadora pour être suivie, de son casier judiciaire vierge, les juges ont prononcé une peine plus clémente mais plus exigeante. Nadora a écopé de six mois de sursis. Elle devra être suivie pour son impulsivité. Elle ne pourra plus entrer en contact avec sa belle-mère, ni se rendre à son domicile.