Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Christophe Delrieu : « La pression fiscale à Carrières est trop élevée »

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Le maire de Carrières-souspoissy, Christophe Delrieu l’admet : « La pression fiscale à Carrières est trop élevée, probableme­nt… Mais nous avons 40% de la population qui ne paye pas de taxe d’habitation, car c’est lié aux revenus. » Le maire reproche à l’étude D’UFC Que Choisir de passer sous silence des décisions de l’état « lourdes à porter » : « Outre la baisse de la dotation globale de fonctionne­ment, le gouverneme­nt actuel a décidé des exonératio­ns de l’impôt sur le revenu, ce qui a des conséquenc­es directes sur la taxe d’habitation, car moins d’habitants la payent. Le gouverneme­nt a également décidé d’augmenter le point d’indice des fonctionna­ires ce qui augmente nos niveaux de dépenses. »

L’édile regrette que les décisions de l’état ne s’inscrivent pas dans le temps du mandat. « On nous impose des débats d’orientatio­n budgétaire, sauf que nous nous retrouvons en situation de fragilité à chaque ligne de recette. Les chiffres de la dotation 2016 ne nous ont été communiqué­s qu’en novembre, cela n’a pas de sens! »

Christophe Delrieu estime que sa commune fait des efforts en termes d’économies. « Pour chaque coupe de l’état, nous compensons à hauteur de 73% par des économies et de 27% par la fiscalité. Si on ne nous baissait pas les dotations, nous n’aurions pas besoin d’augmenter les taux d’imposition.»

Selon lui, réduire les dépenses d’investisse­ment est parfois impossible. « Notre commune est sujette à une opération d’intérêt national (OIN Carrières centralité), avec un niveau d’investisse­ment colossal. En OIN, il faut créer trois écoles en l’espace d’une dizaine d’années. Plus il y a d’écoles, plus il y a besoin d’espaces sportifs et de loisirs. En termes de masse salariale, notre objectif est de la maîtriser à 13 M€. Avec l’arrivée de la nouvelle population, cette masse trop élevée aujourd’hui (595 agents, 62% des dépenses de fonctionne­ment), deviendra raisonnabl­e. »

Enfin, le maire rappelle l’objectif de reconstitu­er un niveau d’autofinanc­ement afin de ne plus avoir recours à l’emprunt. « Nous nous sommes fixé trois paliers, le premier est de 500 000 euros. Nous n’y sommes pas encore. »

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