L’hôtel Royal va renaître

Le splendide édifice du début du XXE siècle abritera fin 2019 un ensemble immobilier de 56 appartements à 8 100 euros le m2.

C’est un projet d’envergure, attendu par les élus et les défenseurs du patrimoine mansonnien depuis plusieurs années. Après avoir sur une très courte durée accueilli une clientèle de prestige au début du siècle dernier puis avoir été converti en établissement sanitaire (lire ci-dessous), l’hôtel Royal va connaître une nouvelle vie. Elle devrait cette fois être longue et heureuse.

En janvier 2016, dans le cadre d’une réunion publique autour du projet aménagement et développement durable, Jacques Myard avait déjà levé une partie du voile concernant l’avenir de ce bijou de la Belle Époque. « Nous envisageons des projets de réhabilitation mais cela ne sera probablement pas un hôtel », avait alors annoncé le député-maire mansonnien, coupant court aux rêves de ceux qui imaginaient encore voir cet emblème du patrimoine local, classé aux Monuments historiques depuis 1930, retrouver sa vocation et son faste d’antan.

À l’abandon depuis 2010 et le regroupement de tous les services de la Mutuelle générale de l’éducation nationale au Pavillon Talma, l’hôtel Royal abritera fin 2019 de nouveaux locataires, ou plutôt des propriétaires. L’édifice va en effet être transformé en ensemble immobilier. Il y aura là 56 appartements (du studio au 4 pièces). Le ticket d’entrée moyen est à 8 100 euros le mètre carré. On l’aura compris, l’acquisition d’un bien dans ce lieu et ce cadre de prestige, à deux pas du château, n’est pas pour toutes les bourses.

La transformation de la bâtisse en immeuble de standing et la commercialisation des appartements ont été confiées à « Histoire et Patrimoine », une entreprise spécialisée dans la réhabilitation de ce type de biens. On doit notamment à cette société la conversion de l’hôtel d’aux à Nantes, de la citadelle d’arras ou encore de plusieurs couvents (Les Carmes à La Rochelle, Sainte-barbe à Canteleu).

La réhabilitation de l’hôtel Royal, soumise à plusieurs contraintes liées à la classification de l’édifice aux Monuments historiques, est en effet un véritable défi. Dans une vidéo publiée sur Youtube, Bertrand Machecourt, l’architecte missionné pour ce projet, explique que la rénovation allait s’appuyer sur « le potentiel existant ». « Les volumes et la silhouette générale seront conservés. » Mais ce n’est pas tout. Un nouveau toit, reprenant exactement les plans d’un projet de couverture datant de 1930 qui n’a jamais vu le jour, va être installé. Cet aménagement permettra la construction de 7 appartements supplémentaires. Un ascenseur, des caves, des places de parking et une reconfiguration du parc arboré sont également au programme.

La livraison des logements, dont la commercialisation a été lancée au début de ce mois, est prévue pour le 4e trimestre de l’année 2019. « Une centaine de clients potentiels a visité les lieux mi-janvier », explique Aurélie Lebois, responsable du service communication et marketing de « Histoire et Patrimoine ». Aucune réponse, à l’heure où nous mettions cette édition sous presse, ne nous a revanche été donnée sur les conditions et le montant de la transaction d’achat du site à la Mutuelle générale de l’éducation nationale pas plus que sur le coût total du projet.

La vente des logements est engagée Pas de date annoncée pour les travaux

La date de lancement des travaux - pour lesquels « le préfet de Région a délivré le permis de construire en accord avec la commune et la direction régionale des affaires culturelles », précise Jacques Myard - reste également inconnue. Elle pourrait être subordonnée à la signature des premières promesses de vente des appartements. « Ce projet, c’est une bonne nouvelle, poursuit le député-maire de Maisons-laffitte. Il était indispensable de sauver ce bâtiment. Plusieurs études avaient été menées et montraient qu’il n’y avait pas de marché pour un nouvel établissement hôtelier. »