Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Samir Bengelloun, un ancien pro à L’ASPTT

- Basile Regoli

Samedi après-midi, Samir Bengelloun suivra le huitième de finale de coupe de France de son équipe contre L’AS Skill and Service (DHR) de… sa voiture. La dernière recrue de L’AS PTT Chambourcy (DH) sera sur la route du retour des vacances après une semaine au ski avec femme et enfants. « Avant, le football était prioritair­e et ma famille subissait alors que maintenant, c’est l’inverse. J’ai un garçon de 2 ans et une fille de 7 ans. J’ai envie de passer beaucoup de temps avec eux », donne comme motif d’absence le joueur de 32 ans à la carrière plutôt atypique.

Formé au Paris Saint-germain comme arrière latéral gauche, il rejoint ensuite la réserve de Troyes (CFA 2) puis Poissy (CFA) et la réserve de Sannois Saintgrati­en (CFA 2) avant de découvrir enfin, en 2008, le monde profession­nel à… Chypre. « J’ai eu l’opportunit­é de partir à l’étranger et j’ai tout de suite saisi l’occasion. La problémati­que en France, c’est que si on ne passe pas pro dans son club formateur, c’est très difficile de rebondir ensuite. Les entraîneur­s ne donnent pas assez de chance aux jeunes », regrette celui qui a néanmoins eu la chance durant ses jeunes années au PSG de s’entraîner avec un certain Ronaldinho.

Pour Samir, l’aventure chypriote a tourné au conte de fées avec une coupe nationale remportée dès sa première saison à L’APOP Kinyras mais surtout une participat­ion au tour qualificat­if de l’europe League contre le club autrichien du Rapid de Vienne. « C’était fabuleux ! On a joué dans un stade devant 25 000 personnes. C’était une autre dimension. J’en garde une superbe expérience », se souvient-il. La suite, c’est un passage d’une saison en Bulgarie au Lokomotiv Plovdiv (5e du championna­t en 2011). Sa deuxième et dernière expérience à l’étranger.

« Après, j’ai joué deux ans à Chatou. On a fait monter le club d’excellence en DHR. Mais j’ai arrêté car ça devenait compliqué d’allier vie profession­nelle, vie familiale et de concilier ça avec le rythme des entraîneme­nts et des matches le week-end. » Car Samir est une tête bien pleine dans un corps bien fait. À son retour en France, il a choisi de retourner sur les bancs de l’école - au sein de l’université Paris-dauphine pour obtenir un MBA management. Il travaille aujourd’hui au sein de la direction du développem­ent des ressources humaines du groupe Vinci Constructi­on.

Un exil à Chypre À Chambourcy depuis l’automne

Mais pourquoi ce choix de finalement rechausser les crampons la trentaine passée ? « J’habite à Chambourcy et on m’a dit qu’il y avait une superbe équipe avec un groupe qui vivait bien ensemble. J’ai tout de suite été super bien accueilli, confie celui qui a démarré ses premiers matches à l’automne. Comme je suis un compétiteu­r, je me suis pris au jeu. Le challenge est sympa. On a la possibilit­é de faire le doublé cette saison, gagner le championna­t et la coupe de France. En tout cas, on a l’équipe pour. » À condition que ses coéquipier­s fassent respecter la hiérarchie ce week-end.

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