Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Aider les femmes à trouver chaussure à leur (grand) pied

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C’est un projet auquel elle réfléchit depuis déjà une quinzaine d’années. Sonia Josse, 32 ans, va lancer à la fin février sa propre marque de chaussures sur Internet. Aynos (comprendre Sonia à l’envers) proposera des pointures allant du 41 au 46. « Cela concerne environ 15 % des femmes, explique la Pisciacais­e qui est installée au Technoparc depuis septembre 2016. Pour les grandes marques, c’est un petit marché mais pour moi c’en est un gros. À partir du 41, ça devient très difficile pour une femme de se chausser. Dans l’inconscien­t collectif, la femme est toujours petite. » Sonia Josse sait de quoi elle parle, elle qui chaussait déjà du 42 à 14 ans. « Cela m’a posé problème durant toute ma jeunesse. Dans ma tête, je me disais que ça allait être compliqué de trouver un travail car je n’avais rien à me mettre. »

Casser les codes

Ancienne chef de projet chez un éditeur de logiciels financiers, Sonia Josse a décidé de se consacrer pleinement au lancement de sa marque. « J’ai bien peaufiné le sujet, je suis plutôt confiante. Sur les réseaux sociaux, je reçois de nombreux messages de personnes impatiente­s de voir mes modèles. J’ai un fournisseu­r en Chine et les chaussures seront ensuite stockées à Lognes (77). »

Des escarpins aux bottes en passant par les sandales et les bottines, rien n’est oublié. Outre les chaussures classiques noires ou marron, Sonia Josse mise sur la couleur, le bleu, le rouge, le jaune et des talons parfois assez hauts. « J’ai pris des risques sur certains modèles mais j’ai envie de casser les codes qui peuvent créer de la souffrance, insiste-t-elle. Même une femme qui est grande a le droit de porter des hauts talons. J’ai cette volonté de contrer le « hors-norme bashing ». »

Lancement fin février

Pour le lancement de la marque fin février, 27 modèles seront proposés pour un stock total de 540 paires de chaussures. « Les prix sont très abordables, en moyenne la paire coûte 65 euros. Rien ne dépasse les 100 euros. Ce que je vends à 60 euros, d’autres le font à 130. » Et si le succès

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