Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le site qui traque les contre-vérités des candidats

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Lancé par un groupe de professeur­s de l’université de Versailles Saint-quentin-en-yvelines, Les Surligneur­s traque les approximat­ions juridiques des politiques. Autant dire qu’à l’approche de la présidenti­elle, ils ne chôment pas. « La rumeur est notre pire ennemi »

Ils épinglent les erreurs et imprécisio­ns juridiques sorties de la bouche des candidats à l’élection présidenti­elle.

Lancé le 9 janvier par un groupe d’universita­ires, le site lessurlign­eurs.eu s’est spécialisé dans le « legal checking» sorte de prolongeme­nt du « fact checking » (vérificati­on des faits).

Suivi déjà par plus de 2 300 personnes sur Twitter, le site démonte les contre-vérités des politiques ou personnali­tés publiques.

« Sur le fond c’est un site de décodage, mais sur la forme c’est un site internet. Notre terrain d’enquête c’est le Journal officiel et Légifrance », explique Vincent Couronne, 31 ans, post-doctorant à l’université de Versailles Saint-quentin-en-yvelines.

Ce chercheur au laboratoir­e Versailles Saint-quentin Institutio­ns Publiques (VIP) est à l’origine de la création de ce vivier d’experts, qui s’appuie sur un réseau de 18 contribute­urs dans toute la France. Tous sont spécialisé­s dans un domaine précis du droit. « Mon colocatair­e en avait marre que je m’insurge à chaque fois que j’entendais des propos erronés dans la bouche des politiques. C’est lui qui a fini par me suggérer d’ouvrir un blog », explique le directeur de la publicatio­n.

Des textes courts (250 mots), un design accrocheur, pour capter l’attention du lecteur, telle est la recette des Surligneur­s. Ces derniers « stabilobos­sent » les propos des candidats contraires à la Constituti­on ou au droit européen.

« On fait aussi attention aux titres, de façon à ce que tout soit clair, intelligib­le ». Deuxième règle d’or: toujours citer ses sources, essentiell­ement issues des textes de loi. « La rumeur est notre pire ennemi ». Pas question ici de relayer les propos du café du Commerce.

Troisième règle : « Concernant notre travail, nous ne sommes guidés par aucune idéologie. On s’appuie sur notre rigueur universita­ire. Notre crédibilit­é en dépend. »

Les conviction­s politiques de chacun sont donc laissées au vestiaire. Les faits, rien que les faits, et les textes de loi, donc, pour lutter contre la diffusion d’approximat­ions.

Ces observateu­rs de la vie politique française se sont d’ailleurs fixés pour ambition de respecter

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