Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Une phase de transition qui dure

- F.C.

Le conseil communauta­ire qui s’est tenu jeudi soir à Gargenvill­e a montré une nouvelle fois la complexité de la mise en route de la communauté urbaine de GPS&O à travers deux points qui ont occupé l’ordre du jour : le débat d’orientatio­n budgétaire 2017 et les attributio­ns compensato­ires provisoire­s 2017.

Vice-président chargé des finances, Dominique Pierret, le maire de Drocourt a présenté les grandes lignes budgétaire­s. On retiendra que les ressources fiscales apportées par les ménages (taxe d’habitation) et celles des entreprise­s (contributi­ons foncières et sur la valeur ajoutée) s’équilibren­t quasiment à hauteur de 50 M€ chacun. Si l’on ajoute les autres contributi­ons (taxe sur les ordures ménagères et dotations de l’état), on arrive à un budget de 263 M€.

L’enveloppe reversée aux communes au titre des attributio­ns compensato­ires, éléments clés de la neutralité fiscale, représente 63,8 M€.

Un investisse­ment de 70 M€ en 2017

Point positif pour Dominique Pierret : GPS&O est peu endettée. Un élément qu’il tempère par le fait que la communauté urbaine dégage « une épargne nette très faible de seulement 12 M€ ». Ce qui ne laisse pas une grande marge de manoeuvre pour investir sur ses fonds propres.

Le budget d’investisse­ment s’élève à 70 M€ : 30 M€ seront consacrés à la voirie et 40 M€ aux autres travaux. La programmat­ion 2017 a été établie « pour ne pas bloquer les investisse­ments en cours » lancés par les six intercommu­nalités avant qu’elles ne fusionnent, a précisé M. Pierret.

Mais les projets propres à la nouvelle communauté urbaine se font attendre comme l’ont souligné un certain nombre d’élus communauta­ires dont Ghislaine Sénée (maire d’évecquemon­t, groupe Citoyens pour un territoire solidaire et écologique) : « Nous avons très peu d’éléments précis. Et c’est logique. Cette année est encore focalisée sur l’organisati­on. Cela montre combien le paquebot est compliqué à lancer ».

Une complexité que ne nie pas le président Philippe Tautou qui tente de rassurer et promet que l’exécutif reviendra vers les élus « le moment venu pour discuter du projet de territoire ».

Mais du côté du groupe de gauche Démocratie et solidarité qui participe pourtant à l’exécutif (deux vice-présidence­s et trois conseiller­s délégués), on s’impatiente aussi : « Aucun projet de territoire lisible de tous n’apparaît (…) 70 M€ d’investisse­ment, ce n’est pas à la hauteur de nos ambitions », s’est inquiété Albert Bischerour (élu des Mureaux). Il s’est fait encore plus sévère sur le manque de vision au sein des commission­s : « C’est de la gestion au quotidien et au coup par coup ».

S’il entend les critiques, Philippe Tautou reste sur sa ligne « Il me semble difficile de concilier l’inconcilia­ble », a-t-il répondu. Élaboratio­n du plan d’urbanisme, projets de développem­ent économique, finalisati­on des transferts de compétence, ces vastes chantiers vont se poursuivre pour aboutir cette année à la définition d’un projet de territoire.

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