Le mécano de chez Airbus ne touche plus terre

Lorsque le chien antidrogue s’est présenté avec son maître policier au domicile de ce mécanicien de chez Airbus, il a dû remuer la queue. Il avait reniflé les odeurs d’herbe et de résine de cannabis qui s’échappaient de derrière la porte d’entrée, le 7 février. Les policiers, qui avaient recueilli des renseignements bien fournis, ont découvert un « jardin des plantes » digne d’un professionnel.

Des graines dans des sachets, 3,8 g de résine, des résidus de feuilles de cannabis, 15 g d’herbe ainsi qu’un sachet d’ecstasy. Dans le soussol de l’appartement à Poissy, l’homme avait démonté deux chambres de culture où il avait pris l’habitude de faire pousser des plants. La récolte de juillet lui avait permis d’ailleurs de récolter entre 250 et 300 g d’herbe. « Vous étiez tellement fier que vous l’avez photographié sur votre téléphone », a expliqué la présidente du tribunal devant lequel il était jugé mercredi 8 février.

« J’ai vendu du cannabis à mon entourage. Je suis parti à Amsterdam pour fumer de l’herbe. J’ai fait pas mal d’erreurs. Je suis addict. À mon retour d’amsterdam, j’ai démonté mon installation. C’était pour payer ma consommation. Ce n’était pas pour faire des bénéfices. J’en ai vendu peu. »

L’homme reconnaît fumer jusqu’à quinze joints par jour. « Dépressif, toxicomane, malade, il a besoin d’un suivi toxicologique ». Le consommateur a écopé d’un an de prison ferme mais sans mandat de dépôt. Il gardera son travail à condition de se soigner pour regagner la terre de toute urgence.