Jugé dangereux par les experts, il était encore en liberté

Le regard hagard, cet homme âgé de 43 ans ne semblait pas comprendre ce qu’il faisait là : « Je fais combien de temps de prison ? », répétait-il.

Dans le box des prévenus, il était jugé pour des violences à l’encontre d’un jeune lycéen de 17 ans. « Vous lui avez demandé une cigarette mais devant le refus du jeune homme vous avez sorti un couteau en le menaçant de mort. » La jeune victime avec courage avait lancé : « Tu veux me planter pour une clope ? », faisant reculer son agresseur.

Avec ses quatre condamnations au casier (il a notamment agressé quelqu’un dans le train), l’homme au regard noir a l’habitude de semer la terreur dans un quartier d’andrésy. Les parents du lycéen et un autre habitant chez qui le prévenu avait dérobé un haltère se plaignaient du comportement anormal de l’individu.

Un couteau sous la gorge

« Sous curatelle renforcée, nous sommes ici aux confins du psychiatrique et du judiciaire. Les psychiatres refusent de l’enfermer mais il est clairement dangereux selon les rapports d’expertise qui parlent de psychopathie. Comme il est accessible à une sanction pénale, la médecine nous renvoie à notre responsabilité. Les parents nous disent débarrassez-nous de lui. Il faut lui interdire de venir à Andrésy. »

Les magistrats ont entendu les plaignants et ont sanctionné un comportement dangereux qui peut à tout moment mener à un drame. Ils l’ont condamné à deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Trois mois de prison ont été révoqués dans une autre affaire. La justice lui interdit de se rendre à Andrésy durant cinq ans. On a senti un certain soulagement chez les parties civiles.