Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les fumiers équins produiront de l’énergie
Le Siaap et la municipalité ont signé un partenariat pour valoriser les ressources des fumiers équins et des boues d’épuration.
L’usine du Siaap (Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne) installée depuis 1940 sur la plaine d’achères à Maisons-laffitte est l’une des plus grandes d’europe.
« Lorsque nous traitons l’eau des habitants, nous produisons des boues qui vont donner des matières fermentées. Et ces matières fermentées qui digèrent les boues produisent du méthane et plus généralement de l’énergie destinée au chauffage, à créer de l’électricité et participe à notre autoconsommation à hauteur de 60 % de nos besoins. »
Olivier Rousselot, directeur du développement et prospective au Siaap, est intarissable sur le sujet. Chaque année, l’usine assainit l’eau de plus de 6,5 millions d’habitants. Avec ses vingt-huit digesteurs de boue, le Siaap non seulement produit de l’énergie grâce aux bactéries qui digèrent les boues mais la stocke pour l’utiliser tout au long de l’année. Sur le plan des chiffres, ce n’est pas rien : 130 000 t de boue digérées par an donnent 60 millions de m3 de gaz. En énergie, ça donne 450 gigawatts par an soit l’équivalent du chauffage de 130 000 logements ou la consommation de l’usine marémotrice de la Rance !
Le partenariat signé avec la ville de Maisons-laffitte marque une nouvelle étape dans la modernité et l’innovation du site. « Nous cherchons à trouver un procédé afin d’intégrer le fumier de cheval dans sa transformation en énergie. Le fumier est plus sec que nos boues, il nous faut donc réfléchir à trouver le pilote industriel d’ici à deux ans afin de pouvoir en 2019 voire 2020 sortir les premières bulles de gaz provenant de la transformation des fumiers. »
Bien sûr, l’apport des « 1 400 chevaux de Maisons-laffitte », selon les chiffres de Philippe Liégeois, conseiller municipal délégué au Développement durable n’est pas énorme au regard des quantités de boue traitées par l’usine - on parle de 15 000 t de fumier équin mais l’innovation et l’instauration d’un circuit vertueux sont à souligner. « Nous n’aurons plus les camions qui transportent notre fumier vers les champignonnières, explique l’élu. Par ailleurs, avec ce partenariat nous allons valoriser la filière hippique et annoncer dans quelques années sur nos voitures qui roulent au GNV que nous roulons grâce aux chevaux ! »
Le président du Siaap Belaïde Bedreddine a salué « une coopération efficace avec Maisons-laffitte » ainsi qu’un « défi environnemental qui impose une logique d’économie circulaire, dans le cadre de la transition énergétique. Nous ouvrons ici le champ expérimental entre un outil industriel et les centres hippiques. »
Jean-paul Gallorini, le célèbre entraîneur de chevaux de course qui a créé l’association Sauvons Maisons-laffitte, a salué une « démarche qui vise à faire entrer le monde du cheval dans une nouvelle ère ». Jacques Myard, le maire, a rappelé la devise de Lavoisier « Rien ne se perd, tout se transforme » en paraphant le partenariat. Un récital de piano et violon sera joué le dimanche 26 février (16 heures) à l’auditorium du Conservatoire. Tarifs : 7 à 11 euros. Réservations : 01 39 15 92 10 ; pole.culturel@ ville-houilles.fr. L’assemblée générale des Amis de l’histoire de Sartrouville et des environs est programmée le samedi 25 février. Elle sera suivie d’un exposé sur Paul Guériot. Informations : 01 39 14 32 21. Une nouvelle collecte de déchets toxiques est organisée ce mercredi 15 février entre 9 heures et 13 heures sur la place du marché. La Troupe du Rire aux larmes de La Compagnie théâtrale Impro 78 interprétera Les pas perdus à la salle des fêtes les 24 et 25 février (21 heures). Tarifs : 8 et 12 euros. Réservations : reservation@impro78.com.
Horizon 2020 Un défi
La bibliothèque Émile-littré propose jusqu’au 25 février une exposition consacrée au monde du cirque (objets, livres, photographies, peinture…).