Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
«Quatre ans pour ne pas décevoir»
Il n’a échappé à personne qu’une nouvelle équipe est désormais à la tête de notre fédération sportive. L’élection très confortable de Bernard Laporte à la tête de la Fédération française de rugby, début décembre, montre très clairement que notre ancien système était à bout de souffle et que la grande majorité des clubs souhaitait un renouvellement des hommes et des idées. Le nouveau président a démarré sa campagne très tôt parce qu’il souhaitait aller à la rencontre des clubs amateurs, de leurs présidents, de leurs bénévoles, de tous ces gens qui constituent la base du rugby français et qui se sentaient délaissés, incompris, empêtrés dans des contingences administratives et financières toujours plus lourdes et complexes à gérer. Nous l’avions reçu, ainsi que son équipe, avec les élus de Saintgermain-en-laye lors d’une réunion avec les clubs du département, et chacun avait eu l’occasion de faire part de ses inquiétudes quant à l’avenir de nos clubs. Le rugby amateur est au bord de l’explosion et n’a plus les moyens d’assurer correctement sa première mission : former des enfants et des jeunes à ce sport magnifique qui procure des sensations inégalées. Il est temps de prendre des mesures fortes qui permettent de mettre en place une véritable politique de formation au service des clubs. Avec son élection, basée sur un programme ambitieux, Bernard Laporte a fait naître des espérances. Après un débat légitime en comité directeur, les dirigeants du MLSGP78 ont souhaité croire en ces espérances et, en ma qualité de président, j’ai voté pour ce changement lors de la dernière assemblée générale de la fédération. Désormais, le nouveau président a quatre ans pour ne pas décevoir tous ceux qui lui ont fait confiance. Quatre ans pour que les clubs arrêtent de payer 450 euros pour former chacun de leurs éducateurs, quatre ans pour mettre en place une véritable politique d’initiation au rugby à l’école, pour aider les clubs à créer des sections rugby au collège et au lycée, quatre ans pour que le gâteau financier du rugby professionnel profite un peu au rugby amateur, quatre ans pour valoriser les clubs qui font des efforts et les accompagner dans leurs projets, quatre ans pour mettre en place les réformes qui donneront envie aux gens d’être bénévoles dans nos clubs. Quatre ans, c’est à la fois très long et très court. Il n’y a pas de temps à perdre, retroussons-nous les manches et mettons-nous au travail sans tarder, il en va de l’avenir du rugby que l’on aime enseigner à nos enfants.