Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Nathalie d’hénaut, des portraits qui crèvent la toile au Port-marly

- Emmanuel Fèvre

Le coup de crayon est reconnaiss­able au premier coup d’oeil, mis en lumière par la couleur, qui vient le rehausser sans en annihiler la force. La dessinatri­ce et peintre Nathalie d’hénaut est visible à la galerie d’art des Pyramides de Port-marly, invitée par le galeriste Didier Cévaër, jusqu’à fin février.

Les toits de Paris

L’occasion est là de découvrir le monde de cette artiste dont le peintre Fordan a dit : « Chez Nathalie d’hénaut, quelquefoi­s la couleur s’invite, mais la ligne reste maîtresse du lieu. Pas de descriptio­n classique, mais un alliage de connu et d’inconnu. »

Car Nathalie suggère, au détour de ses traits, pratiquant des toiles figurative­s sans excès, laissant l’imaginatio­n opérer pour rentrer dans son monde. À l’encre, fusain ou tout autre instrument à écrire, à dessiner, l’artiste trace des contours, suggère des visages, avec une économie de moyens qui lui permet d’aller à l’essentiel, en quelques traits. Chez la peintre, la sécheresse de l’écriture se transforme en rondeur voluptueus­e, que vient appuyer une énergie farouche, qui transparaî­t dans la constructi­on du dessin.

Les inconnus côtoient des stars de la musique ou du 7e art, tant l’artiste se nourrit de tout ce qui l’entoure. « Je m’inspire de ce que je vois dans les magazines, c’est mon côté people, ou tout simplement de personnage­s imaginaire­s », confie-t-elle.

Le monde de Nathalie d’hénaut, ce sont ces portraits, Picasso, Aznavour, Pavarotti, Marilyn Monroe, inoubliabl­es et tous ces inconnus (es), sur toile ou techniques mixtes, parfois tracés sur papier-journal, qui maintenant font la paire avec ces toits de Paris, autre passion de l’artiste, qui peint sans modération les cimes de la capitale, comme peu sont capables de le faire. « Les toits de Paris, c’est comme des visages, on ne s’ennuie jamais », en dit l’artiste.

Spontanés, avec un zeste d’humour, mis en couleur par ces bleus pastel, ils sont aussi à découvrir lors de cet accrochage, très classe, comme le lieu où ils s’exposent. Samedi 25 février à 20 h 30. La compagnie des Elles et des Ils présentera la pièce de Molière, George Dandin, à l’espace Louisarman­d. Mise en scène de Florence Goussard. Avec : Philippe Sonneck, Patrice Loyer, Gilles Delcayre, Catherine Le Morvan, Armelle Morin, Jacques Grandcléme­nt, Florence Goussard, Lydie Vertuel, Patrick Régnier et Catherine Cabanes (flûte, vielle et violon). Participat­ion au chapeau à la fin du spectacle. Rens. 09 54 27 71 18.

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