Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Sa vache, Edig, sera la star du salon

- Philippe Cohen

Une belle robe blanche et noire intense, des cornes en lyre lustrées, un beau déhanché, Edig a tout d’une star. À huit ans, la bretonne pie noir élevée à Poigny-la-forêt, près de Rambouille­t va concourir pour son premier Salon de l’agricultur­e. Au haras du Petit Paris, Fabien Le Coidic, l’éleveur, ne cesse de dorloter Edig et de l’entraîner à défiler dans les pâturages du Parc naturel régional, avant le jour J à Paris. « Je la fais marcher au licol. Elle est très malléable. Elle va très bien se débrouille­r. La particular­ité de la bretonne pie noir est de rester à l’extérieur toute l’année. Elle peut manger les fourrages grossiers. Elle est facile et naturelle. C’est comme cela que j’aime voir les vaches », confie l’éleveur qui ne jure que par la bretonne pie noir. « C’est la plus vieille et la plus petite des vaches françaises. Il y en avait 900 000 avant la guerre, puis elle a failli disparaîtr­e avec seulement 300 têtes. Aujourd’hui avec 2500 femelles, elle est relancée », explique Fabien, 39 ans. Éleveur de chevaux avec sa femme depuis une dizaine d’années, Fabien a toujours eu des bretonnes pie noir dont il aime les qualités laitières et rustiques.

« Mais pour vraiment développer l’élevage, il faut des pâturages. Elle valorise bien les friches et les terres humides. Le Parc naturel tente de m’aider. »

Préparée pour le ring

Car Fabien veut faire de la bretonne pie noir son vrai projet de vie : « J’ai acheté plusieurs génisses, et plusieurs femelles dont Edig vont donner des veaux en mars. Il y aura alors une production laitière. Je souhaite faire du fromage et des yaourts aussi », précise Fabien formé au CEZ de la Bergerie de Rambouille­t. Mais pour voir clairement son avenir, Fabien-actuelleme­nt en locationre­cherche une terre à lui. « Il y a un potentiel agricole et touristiqu­e important. Je veux travailler en circuit court. Chaque Pie noir peut donner 3640 litres par an. C’est la seule race capable de faire un fromage typique, le Gwell. » Le Salon est l’occasion pour l’agriculteu­r de mettre en lumière son travail et son projet. En attendant, il effectue tous les contrôles draconiens nécessaire­s avant son entrée au Salon avec le vétérinair­e de Rambouille­t, le docteur Aubert. « Je vais la laver, la brosser pour bien faire ressortir ses couleurs puis vendredi nous irons à Paris. Son concours aura lieu mercredi matin vers 10h sur le petit ring. »

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A Poigny, Fabien Le Coidic prépare Edig pour son entrée au Salon. Il participer­a au concours de mercredi matin sur le petit ring.

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