Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Mieux réguler les jeux d’argent et relancer les paris hippiques
Jacques Myard le député-maire de Maisons-laffitte et membre du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC) sort un rapport intitulé L’évaluation de la régulation des jeux d’argent et de hasard en France.
Le jeu est la seule addiction sans substance reconnue, caractérisée par des troubles de l’impulsion aggravés par des jeux plus accessibles et plus addictifs. Les conséquences sont mal connues : des dépenses associées, notamment celles liées à la dégradation de la vie des joueurs (chômage, divorce, santé, surendettement, délinquance, suicide…), non mesurables pour le moment. En moyenne, chaque Français joue 767€ de mise moyenne annuelle, dont 86 % de jeux en dur. Pour les jeux en ligne, le nombre de joueurs augmente sensiblement, 2 millions de personnes. La pratique du jeu s’intensifie : les joueurs réguliers jouent plus souvent et davantage. Le joueur excessif est en général un homme plutôt jeune, fumeur, d’un milieu modeste et plus souvent inactif ou étudiant. Les jeux auxquels il s’adonne plus souvent que les autres sont les paris sportifs et le poker ( 7 fois +), les paris hippiques et les jeux de casino (4 fois +) et le jeu de grattage Cash/millionnaire (2 fois +). Le rapport préconise de mettre en place une étude scientifique sur le coût social du jeu problématique intégrant les coûts actuellement non quantifiés PMU. La fiscalité appliquée au secteur a freiné son développement au détriment de l’attractivité de l’offre. Essayons de substituer le PBJ (Produit brut des jeux, le chiffre d’affaires des casinos) aux mises sur le poker en ligne, particulièrement pénalisé par ce type de prélèvement, et d’étudier la portée globale de cette mesure fiscale pour l’ensemble des jeux consultation du fichier des interdits de jeu au réseau des points de vente physique PMU et FDJ ». Jacques Myard critique le ministère de la Santé, pas assez actif en la matière.
- L’intégrité du jeu : « L’essor des paris qui draine des sommes considérables impose d’accroître la vigilance sur l’intégrité des opérations de jeu. » Ici le rapport nuance fortement le jugement de la Cour des comptes sur les fraudes dans les courses hippiques et l’extension des possibilités de conflit d’intérêts pour les acteurs de la filière (propriétaires). « Le jeu luimême (la forme mutuelle des paris par exemple), le contrôle antidopage des courses parmi le plus performant d’europe, les sanctions internes tout comme les sanctions prévues par le ministère de l’intérieur limitent la fraude » contre-attaque le rapport.
S’agissant des manipulations sportives, les rapporteurs considèrent que « la loi du 1er février 2012 sur l’éthique sportive » a permis des avancées et propose