Verneuil-sur-seine mise sur le covoiturage

Depuis le 22 janvier, le dispositif de covoiturage Covoit’ici en place depuis un an dans plusieurs communes des Yvelines et du Val-d’oise dispose d’une nouvelle station, cette fois à Verneuil-sur-seine.

Après Bouafle, Hardricourt, Les Mureaux, Oinville-surmontcient et Vaux-sur-seine, c’est au tour de la commune de Verneuil-sur-seine de se doter de sa station de covoiturage Covoit’ici. Créé il y a un an, le dispositif, développé par les collectivités territoriales et par la start-up Ecov, est présent dans les Yvelines et dans le Vald’oise. Il réunit d’ores et déjà 1500 conducteurs et passagers. Le but étant de « créer un service accessible à tous, explique Laurie Bequet, responsable communication Ecov. Et de proposer également une alternative aux transports en commun au niveau local. » Cela permet à la personne de se rendre plus rapidement sur son lieu de destination et à moindre coût.

Spontanéité

Pour bénéficier du service, c’est simple. Vous vous rendez à la borne Covoit’ici. Vous vous identifiez grâce à votre numéro de téléphone, si vous avez déjà créé votre compte, soit vous le créez sur place. Vous sélectionnez ensuite votre destination, le temps d’attente estimé de l’arrivée d’une voiture vous est indiqué, puis vous récupérez votre ticket de validation. Votre demande va s’afficher dans le même temps sur les panneaux lumineux installés sur le boulevard afin d’informer les automobilistes. Elle y reste une dizaine de minutes, vous pouvez la renouveler via la borne. « Cela se base vraiment sur la spontanéité, souligne Laurie Bequet. Le passager ne prévoit pas son trajet à l’avance, c’est flexible. Pour le conducteur, pas de contraintes également, puisqu’il est libre de prendre une personne si elle se trouve sur son chemin et se dirige dans la même direction que lui. »

Nous avons fait le test à la station de Verneuil, située boulevard André-malraux, non loin de la mairie. Il est 11 h 30, nous décidons de nous rendre aux Mureaux, soit une distance d’environ 4 kilomètres. La station nous informe d’un temps d’attente de 10 minutes. À 11 h 40, Élisabeth, Vernolienne, s’arrête et propose de nous déposer. « C’est vrai que j’ai toujours eu un peu peur de prendre les gens en auto-stop, mais là en covoiturage, je suis plus rassurée car il y a un suivi », confie-t-elle.

Deux mois gratuits

L’interaction avec les utilisateurs, c’est aussi l’un des points forts de Covoit’ici. « Si nos clients rencontrent un souci, ils peuvent nous joindre de 7h à 21h, au numéro indiqué sur la borne. Sinon, si nous voyons que le passager n’est pas monté en voiture au bout d’une dizaine de minutes, nous le contactons sur son mobile pour trouver une solution alternative afin qu’il puisse se rendre à l’endroit souhaité. »

Concernant les frais de transport, comptez 12 centimes du kilomètre et 1,99 euro d’abonnement par mois, seulement si vous avez utilisé le service. « Pour les nouveaux arrivants, les deux premiers mois sont offerts », informe Laurie Bequet. Pour être indemnisé, le conducteur doit récupérer le ticket de son passager, comportant un code, qu’il renseignera dans son espace personnel sur le site Covoitici.fr.

Quatre nouvelles stations

Dans le courant de l’année, quatre nouvelles stations verront le jour dans les Yvelines. Le 10 mars, Brueil-en-vexin inaugurera sa borne de covoiturage, suivi de Drocourt le 17 mars, et Mézy-sur-seine le 24 mars. Les Mureaux, eux, auront leur seconde station installée dans la zone industrielle Les Garennes. Ouverture prévue le 27 février. À chaque inauguration, l’équipe de Covoit’ici est présente sur les lieux, pendant deux jours, afin d’expliquer le concept et inciter les habitants à utiliser ce mode de transport.

La start-up travaille également sur un projet d’application pour suivre les trajets en temps réel et elle repense son site Internet pour qu’un conducteur « puisse annoncer son trajet à l’avance. Par exemple, si tous les jours, il part de Verneuil à 8 h pour se rendre aux Mureaux, il peut informer la communauté et ainsi les passagers pourront réserver leur covoiturage. »