Le maire de Carrières-sur-seine a préféré « prendre les devants »

Le maire de Carrières-sur-seine, Arnaud de Bourrousse, explique avoir décidé d’arrêter de se fournir en repas à la cuisine centrale de Chatou par crainte que cette dernière ne soit gérée en délégation de service public.

« Tout est parti d’un courrier dans lequel il était écrit que la ville de Chatou entamait un audit de sa cuisine centrale pouvant déboucher sur une délégation de service public. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de prendre les devants. »

La municipalité catovienne a finalement choisi de conserver sa cuisine centrale dans le giron municipal. Les deux communes avaient décidé de se rapprocher afin de faire des économies dans les commandes et d’établir des « synergies de personnel » qui se sont « avérées difficiles à mettre en place ». « Nous avions une véritable volonté de nous associer avec une ville voisine. Nous ne voyons pas cet arrêt comme un échec. »

Le coût du repas en question

Arnaud de Bourrousse évoque l’audit de la cuisine centrale. « La production d’un repas est forcément déficitaire pour une collectivité, par rapport au prix facturé aux familles. Il est donc légitime qu’une ville cherche à connaître son coût réel. Elle peut ensuite travailler sur le coût de revient ou sur le prix facturé, ou sur les deux… »

La ville de Carrières-sur-seine a songé à construire une nouvelle cuisine centrale, la sienne, située dans le quartier des Alouettes, étant obsolète. « Nous allons passer en délégation de service public au terme de notre collaboration avec Chatou à la fin de l’année. Mais nous aurions pu nous rapprocher d’une autre commune ayant la capacité de fabriquer nos repas… De son côté, Chatou va chercher un nouveau partenaire qui lui fournira une recette supplémentaire. »

Qualité nutritive

Arnaud de Bourrousse estime que « gouverner c’est prévoir ». « Nous avons étudié plusieurs solutions en les comparant avec la situation actuelle et nous avons constaté qu’une délégation de service public nous conduirait vraisemblablement à faire des économies non négligeables en terme de coût de revient du repas. Nous préparons un cahier des charges en sachant que nous mettrons un point d’honneur à la qualité nutritive des repas servis aux enfants. »

Le maire de Carrières-surseine a prévenu par courrier son homologue de Chatou qu’il souhaitait arrêter leur collaboration. « Il semble que nous pourrons servir des repas de qualité pour un coût moindre qu’aujourd’hui… », insiste l’édile.