Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Un bilan mitigé à Saint-germain-en-laye
Bazarchic, Vente-privée, Showroomprivé.com… Ces noms ne vous sont certainement pas inconnus. Du moins si vous êtes adeptes du shopping en ligne. Sur site ou application, ils sont nombreux à vous proposer des réductions incroyables tout au long de l’année. Jusqu’à -70 % dans le meilleur des cas. De quoi perturber l’organisation bien établie des soldes.
Pour fonctionner en toute légalité, ces sites rassemblent des adhésions. Il faut s’inscrire ou être parrainé pour entrer dans la boucle et bénéficier des rabais. Ce système écarte le caractère public et donc l’obligation liée au principe des soldes.
Pour ceux qui s’interrogent sur l’importance des réductions, sachez que tout se joue dans la gestion des stocks. Plutôt que de garder des invendus sur les bras, des articles d’anciennes collections, certaines grandes marques préfèrent les revendre au plus juste. Ce qui explique que l’on puisse aussi bien trouver la chemise la plus folklorique comme la plus classique. Trop classique parfois.
Reste l’inconvénient des achats en ligne. On ne peut pas essayer ses vêtements. Si la taille ne convient pas, par exemple, il faut donc passer par la case postale pour les retourner et lancer une demande de remboursement. L’affaire reste tout de même très rentable.
Pour les boutiques de vêtements, comme « Laurie » rue de Pologne, « Un Jour Ailleurs » rue du Vieux-marché, « Gérard Darel », dans la galerie ou « Apollinaire » rue au Pain, les avis sont partagés. « Les soldes n’ont pas été extraordinaires, explique Michèle, responsable de la boutique Laurie. Les grandes enseignes font des promotions toute l’année et puis il y a la concurrence Internet et enfin le calendrier qui n’était pas«top» à cause des vacances scolaires ». Pour Adélaïde Pacella, responsable d ’Un Jour Ailleurs « pour nous c’est plutôt positif. Les derniers jours nous faisons 70 % de réduction ». Machteld Torres, chez Gérard Darel : « en période de soldes ce sont les manteaux, les pantalons, les pièces d’hiver que les clientes recherchent. On ne peut pas se plaindre ça a bien marché ». Apollinaire ferme une boutique et en ouvre une autre, à côté, plus petite « il y a beaucoup de liquidations judiciaires, les affaires sont difficiles, témoigne Frédéric Jaunet, PDG. Nous fermons une boutique de 105 m2 et la nouvelle ne fera que 30 m2. Nous subissons la concurrence des marques qui distribuent directement ». Pour «Agatha», bijoutier rue Collignon, il y a moins de passage que l’année dernière et il y a un problème de parking « nous avons des rues piétonnes, mais pas de piétons », confie Jacques Boilleau. Quant à Serge, le responsable du magasin de chaussures «Kevin Dorfer», rue de Pologne « c’est beaucoup mieux que l’année dernière, nos rabais vont de -30 % à -50 % ». Les clients sont des habitués comme Jeanne Marie « en fin de soldes, nous faisons toujours les mêmes magasins », Stéphanie a trouvé chez Kevin Dorfer « chaussure à son pied » et Aline est une fidèle cliente de Laurie « je suis une habituée de la maison, elles font une jolie collection et toujours une belle vitrine » !