Un garçon paumé s’improvise voleur

Un jeune homme de 19 ans jusque-là sans histoires a été condamné, le vendredi 17 février, à 8 mois de prison avec sursis et 210 heures de travaux d’intérêt général à honorer ces dix-huit prochains mois au sein d’une collectivité ou d’associations pour une tentative de vol par effraction commise dans la nuit du 15 au 16 février dans un pavillon vide de la rue du Président-paul-doumer à Triel.

Accompagné d’un ami mineur de 16 ans, l’accusé s’était introduit dans l’habitation après avoir brisé une fenêtre. En l’absence des propriétaires, en vacances aux États-unis, le duo a glissé dans un sac à dos tout ce qui lui tombait sous la main dans la chambre parentale. « Des pièces de monnaie étrangère, des montres, des bijoux et même des jetons pour laver sa voiture et des chaussettes », a détaillé le président, qualifiant l’attitude du prévenu de « lamentable ».

« Mais qu’est-ce que vous avez dans le crâne ? »

Ce soir-là, « après avoir joué à la Playstation puis réglé son réveil sur 2 heures », le mis en cause a retrouvé son complice à la gare à 3 heures du matin. Ils ont ensuite cherché une maison inoccupée. Une fois dans la place, ils ont été importunés rapidement par l’alarme. « On est ressortis, on s’est cachés et on a attendu dix minutes. On n’a vu personne arriver alors on est revenus. » Ils quitteront même les lieux une seconde fois, croyant avoir entendu du bruit, avant de regagner le pavillon puis d’être surpris cette fois en flagrant délit par les forces de l’ordre, dépêchées sur place à la suite du déclenchement de l’alarme. « Lamentable ! commente à nouveau le président. Mais qu’est-ce que vous avez dans le crâne ? » « Je ne sais pas, c’était sur un coup de tête », répond, penaud, le prévenu, sous les yeux de ses parents.

Quelle mouche a donc piqué le jeune homme, consommateur de cannabis et en mission d’intérim ? « Ce cambriolage, c’est un cri de détresse ! plaide son avocate. Il est en dépression depuis 2015. Il a très mal vécu la séparation de ses parents et le suicide d’un oncle. »