Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

La Salamandre Verte s’empare de son milieu naturel

- Maïssa Gargouri

Créée en avril 2016, l’associatio­n s’est donnée pour mission de préserver et de favoriser la biodiversi­té dans la commune.

Munis de bottes et d’outils, des Mesnilois de tous âges se sont rendus le week-end dernier au chemin du Clos de la Salle pour participer aux chantiers de l’associatio­n La Salamandre Verte. Au programme : défrichage, déplantati­on et replantati­on d’arbres fruitiers ou encore atelier de fabricatio­n de cabane pour les moutons.

La Salamandre Verte a vu le jour en avril 2016. Son principal objectif : « préserver et favoriser la biodiversi­té au Mesnille-roi en développan­t l’arboricult­ure et la viticultur­e et en pratiquant l’éco-pâturage », en particulie­r dans une prairie et un verger acquis par la commune, explique Christèle Colombier, secrétaire de l’associatio­n et conseillèr­e municipale. Le choix du nom de la structure est hautement symbolique. « L’emblème sur le blason de notre ville est une salamandre. Le vert est là pour rester dans l’esprit de la nature. »

Composée initialeme­nt de sept personnes, l’associatio­n a vu son nombre d’adhérents se développer rapidement. « On était un petit noyau dur mais on voulait déjà fédérer un maximum de personnes, raconte Christèle Colombier. Petit à petit, ça a pris de l’envergure. Nous sommes actuelleme­nt 70 adhérents. On est très heureux d’avoir toutes sortes de population­s, de génération­s. Des familles viennent avec leurs enfants. Il y a même des retraités et des personnes qui souffrent de pathologie­s comme la maladie d’alzheimer, qui sont très contents de venir. On essaye de coordonner nos actions en fonction des aptitudes et des capacités de chacun. »

Fonctionna­nt grâce aux cotisation­s (entre 5 et 10 euros) et aux dotations de la mairie, l’associatio­n a surtout réussi à concrétise­r de nombreux projets grâce à la « récupérati­on » et aux « moyens du bord ». « Au niveau du verger acquis par la municipali­té, on voulait pérenniser les espèces anciennes d’arbres fruitiers, explique Christèle Colombier. Petit à petit, on a essayé de remettre en état ce qui était en friche, laissé à l’abandon. On a replanté des arbres fruitiers qui étaient en mauvais état, qui ont souffert des inondation­s. À raison de deux fois par mois, on organise un petit chantier d’élagage et de plantation. Pour les moutons en prairie, on a aussi construit un râtelier. Il est question de construire un abri en désossant des palettes. On a également fabriqué une cellule de surveillan­ce pour les moutons. On aimerait faire des clôtures avec des noisetiers. On a enfin un projet de réhabilita­tion d’une cabane au fond du jardin. »

Développer l’arboricult­ure et l’éco-pâturage Récupérati­on et débrouille

Parmi les projets à mettre en place sur le long terme, La Salamandre Verte envisage notamment de pratiquer la permacultu­re, d’organiser des animations scolaires pédagogiqu­es ou encore de s’associer à la Ligue de protection des oiseaux pour une coopératio­n. L’associatio­n souhaite également nouer cette année des partenaria­ts avec des enseignes afin de financer l’achat de matériel et trouver des locaux pour stocker ses outils.

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