Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
L’auteur-compositeur Nicolas Séguy peaufine son spectacle au Sax
Du 13 au 16 février dernier, Le Sax d’achères a accueilli le pianiste Nicolas Séguy, en pleine préparation live de son second album.
Les notes de musiques de son piano résonnent dans la salle de concert du Sax d’achères. Pendant trois jours, le chanteur-pianiste Nicolas Séguy, a préparé la version live de son second album Équilibre Instable. Son nom a souvent été associé à Grand Corps Malade et Kery James, pour qui Nicolas Séguy a composé de nombreuses mélodies.
Paroles engagées
Depuis un peu plus d’un an et demi, c’est seul sur scène avec son piano qu’il se raconte, autour d’un registre hip-hop, rap et classique. « Mes chansons sont engagées, et reflètent les questions que je me pose. J’évoque des sujets de société à l’image du terrorisme, ou des prochaines élections présidentielles. » Un devoir de citoyen pour le pianiste. « Je m’inspire aussi bien de la chanson française, que de rappeur ou de DJ. Je n’ai pas de style attitré. C’est l’artiste avant tout qui m’intéresse. » Nicolas Séguy a une particularité : il regarde toujours son public lorsqu’il est sur scène. « Cela me semble normal de m’adresser à mes spectateurs. C’est comme lorsque vous invitez quelqu’un chez vous, vous lui parlez, là c’est pareil, ce sont mes invités. »
Sa résidence au Sax lui permet de perfectionner tous ces petits détails. « Nous accueillons souvent des artistes en résidence, entre 10 et 15 par an, informe Frédéric Lamandé, responsable programmation de la musique actuelle. Cela fait partie de nos missions de pouvoir donner un espace d’expression aux chanteurs ou compositeurs. Nous sommes un lieu de diffusion et de création. »
Perfectionner ses chansons
La création, c’est aussi ce qu’est venu chercher Nicolas Séguy. « Lorsqu’on est seul sur scène, il faut penser à beaucoup de chose : où vaisje me positionner ? ou encore le jeu de lumière. » En octobre dernier, il a fait la rencontre de Matthieu Poupon, spécialiste de l’éclairage, lors d’une tournée avec Kery James. « Nous avons entamé une collaboration ensemble, et là, nous en profitons pour tester le positionnement des lumières. »
Entre mise en valeur de l’artiste et décoration scénique, pour Nicolas Séguy, la salle du Sax d’achères « regroupe tous les éléments pour bien se préparer ». Frédéric Lamandé souligne également que « répéter dans une salle de représentation permet à l’artiste de se tester dans de vraies conditions, comme s’il était en concert ». Le petit plus aussi de l’accueil d’artiste en résidence : « Ils reviennent ensuite pour se produire devant notre public. »