Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
« Passer pro est une évidence après ces JO»
Après sa participation aux JO, Elie Konki (AS Poissy) fera son retour sur un ring ce jeudi à l’occasion des World Series of Boxing (WSB). Un championnat du monde des nations réunissant amateurs et pros.
Comment vous sentez-vous avant votre retour à la compétition ?
« Je suis assez excité et impatient de remonter sur le ring. Je connais déjà le nom de mon adversaire. C’est un Anglais qui a participé aux Jeux olympiques dans ma catégorie (Ndlr : Muhammad Ali). C’est un rentre-dedans. Pour une reprise, ça va être un gros combat avec beaucoup d’intensité.
Pourquoi ce choix d’intégrer cette nouvelle franchise française engagée en WSB ?
Brahim Asloum (Ndlr : l’instigateur du projet) m’en avait parlé pendant la période de préparation des Jeux olympiques. Je lui avais dit que c’était quelque chose qui pouvait m’intéresser. J’ai donné mon accord en septembre. J’ai toujours eu envie de participer à la WSB mais je n’avais pas assez d’expérience avant pour y aller. Là, je pense que c’est bon.
Qu’attendez-vous de cette compétition ?
Je trouve que c’est une bonne transition avant de passer pro car la WSB offre la possibilité de rencontrer des boxeurs de rang mondial. Ça permet de rester toujours dans le haut niveau. Et en plus, je reste avec mes potes de la ’’Team Solide’’.
Et quand allez-vous démarrer votre carrière professionnelle ?
Ce n’est pas encore acté mais mon premier combat se fera sûrement début juin. Cela a pris du temps mais j’ai trouvé un promoteur. On est actuellement en pleine phase de négociations et j’annoncerai la date exacte sous peu. L’objectif, c’est de participer à un championnat d’europe d’ici trois ans.
Vous étiez interne à L’INSEP durant les trois dernières années pour préparer les JO de Rio. Comment se passe désormais votre entraînement ?
Je me suis préparé en Normandie avec Frédéric Klose et dans mon club à Poissy avec les frères Hallab. Ils me suivent depuis 2012. Dernièrement, je suis retourné deux fois à L’INSEP pour faire des mises en gant en vue de mon combat à venir.
L’équipe de France a marqué ces Jeux par ses résultats et l’état d’esprit affiché par ses boxeurs. Que retenez-vous de cette aventure ?
La cohésion de groupe qu’il y a eu entre nous mais aussi avec les sportifs français va rester à vie. Et puis, il y a eu le fait de se sentir respecté des autres nations. C’est une fierté car chacun a contribué à ça. Personnellement, je n’ai pas de regrets (sur mon parcours). J’ai fait ce que j’avais à faire (Ndlr : éliminé en 8e de finale) et maintenant, j’ai d’autres perspectives qui m’attendent.
Vous imaginiez vivre d’aussi beaux moments grâce à la boxe lors de vos débuts aux Mureaux à l’âge de 14 ans ?
Ah non pas du tout ! Je faisais juste ça par passion. La boxe n’était pas aussi populaire et médiatisée que maintenant. D’ailleurs, quand j’avais 19-20 ans, je n’avais pas spécialement envie de passer professionnel si c’était pour boxer dans une salle devant trente personnes. Alors que maintenant, c’est une évidence après ces JO où notre sport a été propulsé sur le devant de la scène. »