Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Charles Meissonier et les rives de la Seine à Poissy

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Le 39e Salon de l’académie des Peintres de l’abbaye se déroulera du 25 février au 12 mars au Centre de diffusion artistique de Poissy. Le fils d’ernest Meissonier sera à l’honneur, en plus des oeuvres de 80 artistes exposants.

La Seine se trouve être au coeur de plusieurs exposition­s concomitan­tes à Poissy et dans plusieurs communes voisines. Ainsi, le musée de l’hôtel-dieu de Mantes-la-jolie présente Au fil de l’eau : Seine de travail, avec plus d’une soixantain­e d’oeuvres issues de collection­s publiques et privées. Le musée de Vernon a lui privilégié les scènes de loisirs (canotage, baignades, guinguette­s…) sur la Seine avec son exposition Au fil de l’eau : Seine de loisirs. Quant à l’atelier Grognard de Rueil-malmaison, il présente de nombreuses toiles de peintres célèbres liées à la Seine avec Peindre la banlieue, de Corot à Vlaminck 1850-1950.

Pour compléter le tableau, Poissy, par l’intermédia­ire de l’académie des Peintres de l’abbaye, en lien avec la Ville, accueille du 25 février au 12 mars, un Salon des beauxarts sur le thème Les Rives de la Seine. Pas moins de 180 oeuvres seront réunies au Centre de diffusion artistique dont 23 signées d’artistes peintres du XIXE siècle. Treize créations de Charles Meissonier représenta­nt les rives de Seine à Poissy et dans la région rouennaise seront présentées. « Les neuf oeuvres prêtées par Agnès Guignard, Claire et Arnaud du Pasquier, sont inédites », précise Jean-marc Denis, directeur de l’académie des Peintres de l’abbaye. Le Musée d’art et d’histoire de Poissy a confié douze oeuvres pour ce salon, dont quatre signées Charles Meissonier.

Cette exposition pisciacais­e est l’occasion de mettre en avant le talent du fils d’ernest Meissonier mort en 1917, il y a donc cent ans. « Charles Meissonier était plus réservé, plus délicat, plus poétique que son père, commente Jean-marc Denis. Il était aussi plus hésitant. Son oeuvre est restée dans l’ombre de son père qui jouit d’une renommée internatio­nale. »

Quatre-vingts exposants

Selon le directeur de l’académie des Peintres de l’abbaye, le fils Meissonier possédait un réel talent de paysagiste. « C’était quelqu’un qui avait des idéaux. Il avait notamment pris parti pour Dreyfus. Ce n’était pas un génie puissant comme son père ou Delacroix, mais il n’en demeurait pas moins un très bon coloriste doué d’un tempéramen­t délicat. » Les oeuvres inédites présentées sont principale­ment des études. Elles ont le mérite de montrer des points de vue sur la Seine qui n’existent plus aujourd’hui.

Le Salon sera aussi l’occasion de découvrir les créations des élèves de l’académie des Peintres de l’abbaye ainsi que des artistes extérieurs à Poissy. Une soixantain­e d’oeuvres aura également pour thème la Seine. En tout, quatre-vingts artistes exposeront pour cette édition. « C’est autant que les années précédente­s », fait remarquer Jean-marc Denis. Les Peintres de l’abbaye comptent 190 élèves (de 6 à 93 ans) cette année (pour trois professeur­s, ce qui représente 43 heures de cours hebdomadai­res).

Toutes les formes et techniques artistique seront représenté­es à l’exception de la sculpture. « Nous n’en avons pas cette année. En revanche, nous aurons un pavillon gravure assez important. » À noter également que la quinzaine d’élèves de la classe préparatoi­re

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