Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les élus entérinent la création d’un Conseil local de sécurité
Les élus ont validé la création d’un Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance.
Adieu le Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (Cispd), vive le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (Clspd). Jean-michel Joncheray, maire-adjoint à la sécurité, a indiqué que « le Vésinet étant une ville de 10 000 habitants, un Clspd doit être mis en place ». « Sa présidence est assurée par le maire ou son représentant. »
Le Cispd avait pour but de favoriser des échanges d’informations entre « des organismes publics ou privés définissant des objectifs pour la préservation de la sécurité et la tranquillité publique ». Mais le Cispd regroupant les communes du Vésinet, de Montesson et de Croissy-sur-seine « n’a pas suffisamment été mis en oeuvre ». « La dernière fois qu’il l’a été, l’initiative venait de la ville du Vésinet »,a déploré le collaborateur de Bernard Grouchko. Montesson et Croissy-sur-seine ne se sont pas manifestées pour que ce conseil se réunisse.
Echelon local
La ville en a alors tiré les conséquences. « Dans ce cadre et constatant des disparités importantes qui existent entre les communes associées quant aux dispositifs respectifs en matière de sécurité, par exemple le nombre d’agents de la police municipale par rapport au nombre d’habitants, les types de missions attribuées, les moyens mis à la disposition de ces agents… les réponses apportées aux problématiques constatées sont difficilement applicables à l’ensemble du territoire ainsi constitué. »
La municipalité a souhaité alors « revenir à un échelon local » afin « d’améliorer la cohérence et l’efficacité des actions menées ».
Le Clspd va réunir le Préfet, le Procureur de la république, le Président du conseil départemental, des représentants des services de l’etat désignés par le Préfet, le Président de l’interco… ainsi que des représentants d’associations ou d’organismes oeuvrant dans les domaines de la sécurité et de l’aide aux victimes.
Rien à sauver ?
Les élus ont donc abrogé le Cispd et autorisé le maire à solliciter des subventions « permettant de renforcer la lutte contre la délinquance ».
La conseillère municipale d’opposition Hélène Prévothuille a estimé pour sa part que « la délinquance ne s’arrêtant pas » aux portes de la commune, la sécurité et la tranquillité publique « doivent être une affaire qui concerne toutes les villes de la boucle ». « N’y-a-t-il rien à sauver ? Le Vésinet ne pourrait-il pas devenir leader de ce conseil intercommunal ? », a demandé la représentante du groupe Demain Le Vésinet.
Jean-michel Joncheray a estimé que « cela n’a pas fonctionné ». « Cela fait trois ans que des réunions auraient dû être organisées par nos villes voisines et cela n’a pas été le cas. Cela ne fonctionnant pas à trois, nous avons pris la décision de redevenir indépendants. » L’élu a reconnu que « la délinquance n’a pas de frontières ». « Les larcins sont commis au Vésinet par des personnes extérieures. Nous avons une problématique propre sur laquelle il va nous falloir travailler et qui sera inscrite dans l’ordre des missions du Clspd : c’est la lutte contre les vols à la fausse identité, l’un des fléaux qui nous touchent le plus… »