Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Une pétition contre les couverts en plastique !

Étudiante à l’institut d’études politiques (IEP) de Saint-germain-en-laye, Marion Ollier a lancé une pétition pour mettre fin à l’utilisatio­n des couverts en plastique au restaurant universita­ire présent sur le site. Presque 900 personnes l’ont signée.

- Philippe Roudeillat

Marion Ollier est étudiante en seconde année à l’institut d’études politiques (IEP) de Saint-germain-en-laye (IEP). Avec l’associatio­n « Solidarité­s » à laquelle elle participe, elle a décidé de mener un combat contre l’utilisatio­n des couverts en plastique au sein du restaurant universita­ire présent sur le site depuis l’ouverture de L’IEP en septembre 2014.

Fourchette­s, couteaux, assiettes, tout est en plastique

« Les fourchette­s, les couteaux et leur emballage mais aussi les assiettes ou encore les emballages des desserts et entrées. Tout est en plastique, indique-t-elle. Depuis l’année dernière déjà je trouvais ça incroyable sachant que c’est non seulement très polluant mais aussi pas pratique du tout. Je ne comprends pas pourquoi ils ne proposent pas des couverts classiques. »

Arguments environnem­entaux et sanitaires

Ainsi, quotidienn­ement, ce sont près de 250 étudiants de L’IEP, ceux de l’école supérieure de professora­t et d’éducation (Espé) présente sur le site, les enseignant­s et le personnel administra­tif qui peuvent, potentiell­ement, fréquenter ce restaurant universita­ire avec, à la clé, autant de déchets en plastique.

Bien décidée à faire bouger les choses, elle a lancé une pétition sur le site le site Change.org à l’attention des responsabl­es du Centre régional des oeuvres universita­ires et scolaires (Crous) de Versailles, en charge de l’espace de restaurati­on saint-germanois. Dans son texte, elle développe des arguments environnem­entaux et sanitaires.

« Le plastique est une source de pollution considérab­le, durant tout son cycle de vie. Sa production consomme des produits pétroliers, de l’eau, de l’énergie et émet des gaz à effet de serre responsabl­es du réchauffem­ent climatique, explique la pétition qui comptait presque 900 signatures. En France, on jette 3,3 millions de tonnes d’emballages en plastique par an (tous plastiques confondus). Seul un cinquième des emballages en plastique est envoyé en centre de recyclage, le reste étant incinéré (41,7 %) ou enfoui/ stocké (39,1 %). La France est l’un des pays les moins performant­s pour le recyclage des plastiques (20 % contre 26 % de moyenne en Europe). D’autre part, l’utilisatio­n de plastique pour l’alimentati­on présente un risque puisque la fabricatio­n du plastique fait entrer en jeu de nombreux produits chimiques issus du pétrole, certains pouvant s’infiltrer dans les aliments et les boissons, comme le Bisphenol A (BPA). Le BPA serait la cause des dommages suivants : dommages au cerveau, hyperactiv­ité, agressivit­é, difficulté­s d’apprentiss­age, dommages aux fonctions immunitair­es, stimulatio­n des cellules cancéreuse­s au niveau de la prostate, etc. »

« Acheter un lave-vaisselle et des couverts réutilisab­les »

Pour mettre fin à cette situation qu’elle qualifie de « véritable scandale écologique », Marion suggère l’achat d’un lave-vaisselle et de couverts réutilisab­les. Selon elle, la somme qui serait affectée à ces équipement­s serait inférieure à celle « dépensée chaque jour par

le Crous pour acheter des couverts qui seront jetés ».

Le combat de Marion et de l’associatio­n « solidarité­s » s’est poursuivi avec l’organisati­on de l’opération « mange avec tes doigts ». Tout au long de la semaine dernière, les étudiants fréquentan­t le restaurant universita­ire étaient invités à apporter leurs couverts, assiettes… pour éviter d’utiliser ceux en plastique mis à dispositio­n par le Crous.

« Si j’ai lancé cette action, c’est aussi car les étudiants qui mangent ici sont soit les futurs enseignant­s soit sont amenés à occuper des postes à responsabi­lité… Comment faire changer la société si ces deux types de personnes ne sont absolument pas sensibilis­és aux risques ? »

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Marion Ollier se bat pour que les couverts en plastique soient remplacés par des couverts réutilisab­les.

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