Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les élus disent non aux compteurs Linky
Les chaises manquaient pour accueillir les quelque 80 Villennois venus écouter le conseil municipal qui s’est tenu jeudi 30 mars. La raison de cette affluence : le vote du budget (lire ci-contre) et surtout la délibération visant à interdire à Enedis le déploiement des compteurs électriques communicants Linky sur la commune.
Le maire, Michel Pons, s’est tout d’abord vu remettre deux pétitions (rassemblant quelque 500 signatures représentant plus de 1 200 personnes) de Villennois opposés à l’installation de compteurs communicants dans leur habitation.
Michel Basseviez, responsable du groupe de travail Linky (qui a étudié avec six autres élus les aspects techniques, juridiques, écologiques, sanitaires mais également financiers et de sécurité des compteurs) a ensuite pris la parole regrettant « le manque d’information d’enedis notamment sur les aspects techniques du compteur et particulièrement sur le CPL (Courant Porteur en Ligne) qui est diffusé dans toutes les installations électriques des habitations alors que celles-ci ne sont pas blindées pour le recevoir ».
Un compteur dans la nouvelle crèche
L’échange s’est ensuite engagé entre les différents élus : Olivier Hardouin s’inquiétant de l’installation automatique des compteurs Linky dans les habitations nouvellement construites. Pierre-françois Degand a pour sa part questionné le cas spécifique de la crèche intercommunale inaugurée en février dernier dans le quartier de Fauveau et qui accueille soixante jeunes enfants de Villennes-sur-seine mais également d’orgeval, de Morainvilliers et des Alluets-leroi. de ces compteurs communicants. Le maire a par ailleurs indiqué qu’il publierait les arrêtés anti-linky dans les prochains jours et que le groupe de travail des sept élus était maintenu. Groupe qui est désormais chargé d’obtenir d’enedis le remplacement du compteur communicant Linky par un compteur classique dans la crèche. « Les informations recueillies concernant les risques sanitaires potentiels de ces compteurs nous conduisent en effet à la plus grande prudence, notamment vis-à-vis des très jeunes enfants », a précisé Pierre-françois Degand.