Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Une symfolie familiale et solidaire signée d’un Versaillai­s

- P.T.

Derrière un bureau du lundi au vendredi, sur scène le samedi… la semaine de Frédéric Leclerc est un savant dosage de sérieux et d’humour, dans une vie résolument tournée vers les autres. Car lorsque M. le directeur pédagogiqu­e de l’école européenne d’intelligen­ce économique (EEIE) tombe blazer et chemise blanche, c’est pour endosser la tenue de l’artiste que deux décennies de scène ont façonné. De la rue des Réservoirs à Versailles au Théâtre Trévise à Paris, il saute le pas avec brio.

Gagnant-gagnant pour les associatio­ns

Apzurde c’est une heure trente de saynètes, de gags, d’effets spéciaux, de tendresse et de moments magiques. Frédéric Leclerc est seul sur scène mais il y a de l’illusion et de la chaleur à ses côtés. La salle participe, les enfants intervienn­ent, l’artiste s’interrompt s’il a besoin d’écouter et son spectacle semble parfois improvisé alors que tout est bien huilé.

Le temps passe vite, on rit sans se forcer et on en ressort quelque peu émerveillé, avec le sentiment d’avoir passé un moment rare, dont on n’oubliera ni l’accueil chaleureux de l’artiste lui-même dans le hall de ce théâtre à l’ancienne, ni la vidéo qu’il tourne avant le tomber de rideau afin de conserver un souvenir de la salle.

Le directeur associé de L’EEIE ne s’est pas réveillé un bon matin en voulant faire l’acteur. Durant 20 ans, il s’est produit sur scène, a eu son nom « écrit en gros sur les colonnes Morris », évoque celui qui tint son premier rôle « à 5 ans, dans une pièce de Marcel Aymé » et monta son premier spectacle vingt ans plus tard. Contraint un jour de ranger textes et costumes, il a enfilé le complet sans jamais tirer un trait sur « le plaisir de faire rire », sur les traces d’un père « fondateur de la première troupe amateur ».

L’originalit­é d’apzurde est sur les planches du Théâtre Trévise, mais c’est aussi un spectacle solidaire grâce auquel les associatio­ns - qui le souhaitent - ont tout à y gagner : un lien obtenu auprès de l’organisati­on du spectacle leur permet de récupérer « 40 % de la billetteri­e ». Douze sont inscrites dans le programme, avec des notoriétés aussi diverses que leurs centres d’intérêt, leur rayonnemen­t qui va du cercle de quartier à la renommée internatio­nale et leur implicatio­n.

« Toutes ne s’investisse­nt pas de la même façon mais elles n’ont que des fonds à gagner, et nous, un nouveau public, puisque cela me permet d’avoir une même salle de 270 places souvent pleine de gens que je connais et d’autres que je ne connais pas. »

Et si la proportion de ces derniers vient encore à grossir, Frédéric Leclerc a de fortes chances de prolonger son spectacle audelà du 29 avril

 ?? ©Christine Coguilleau ?? Le Versaillai­s Frédéric Leclerc présente son cabaret spectacle au Théâtre Trévise à Paris jusqu’au 29 avril.
©Christine Coguilleau Le Versaillai­s Frédéric Leclerc présente son cabaret spectacle au Théâtre Trévise à Paris jusqu’au 29 avril.

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